Ahmed Mohamed Ag Hamani : “Une autre transition est un suicide pour le pays”

7
Ahmed Mohamed AG HAMANI

Invité de l’émission Dimanche Politique de Renouveau TV, l’ancien Premier ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani a passé en revue toutes les questions d’actualités. Et sans ambages, il a estimé qu’une autre transition est un suicide pour le pays. Entretien.

Vous étiez récemment à Tombouctou. Vous avez animé une rencontre communautaire. Vous avez également rencontré la société civile. Peut-on revenir sur les grandes lignes de ces deux rencontres ?

Ahmed Mohamed Ag Hamani : J’étais à Tombouctou récemment pour deux raisons : la première mission, c’était de tenter de créer ou de corriger certaines situations qui prévalent dans mon village et autour de mon village. Mon village est à 33 km de Tombouctou, il s’appelle Tintélou. Et nous n’avons jamais eu de problèmes avec aucune des communautés avec lesquelles nous cohabitons. Ça été un lieu de paix, de cohabitation. Mais tout récemment avec ce qu’il y avait comme mouvement, nous avions des inquiétudes sur des possibilités de créer des conflits dans notre zone. Il fallait éteindre ces intentions et les corriger.

On a convoqué une réunion intra intercommunautaire qui concerne toutes les communautés villageoises et nomades autour de notre village qui regroupe 3 communes : la Commune d’Alafia, la Commune de Douwoyetièré et la Commune de Salam. Ce sont les communes limitrophes de la zone de Tintélou. Le débat portait sur trois sujets : le premier c’est la consolidation de la paix. J’ai bien précisé dans les termes de référence on a voulu dire (pour la paix) et j’ai dit,  chez nous on a toujours eu la paix. Il faut maintenant consolider la paix pour éviter que l’espace ne soit agressé par des conflits qui sont en train de naitre de part et d’autre.

Est-ce que vous pensez que vous avez été écouté ?

Oui, bien sûr ! Et l’autre point que nous avons discuté, c’est la gestion rationnelle et concertée des ressources naturelles qui sont souvent sources de conflits, donc l’eau, la terre, etc. Nous les avons décortiqués. Ensuite, il fallait créer quelque chose qui puisse permettre à ces populations de prévenir des conflits, les régler et rester en parfaite harmonie de cohabitation sociale. Nous avons élaboré une charte qui a été signée par tout le monde, qui engage tout le monde. Et on a mis en place un organe de suivi et de règlement des conflits qui peuvent naitre éventuellement entre les différentes communautés sur ces questions.

Le deuxième élément , c’est qu’en ma qualité de président de la Coalition citoyenne pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale, qui est une organisation faitière de la société civile et qui regroupe pratiquement toutes les associations faitières de notre pays, nous devons apporter le message qui rentre dans le cadre de notre programme de création de cellules au niveau de différentes régions pour que la communication soit facilitée entre l’organe central et les populations au niveau des différentes localités pour faciliter la mise en œuvre l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.

Voilà les objectifs de la Coalition qui prône une société civile forte, efficace et compétente pour faire face aux différents défis qui envahissent notre pays sur le plan politique.

Au moment où vous étiez dans la région il y a eu une attaque dans le village de Soumpy,  comment analysez-vous la situation sécuritaire dans le Nord du pays ?

J’ai suivi la presse qui en a parlé et j’ai été étonné de la compétence d’un journaliste qui ne connait pas la géographie de la localité, parce qu’il pensait que le conflit a eu lieu là où nous tenions la réunion, ça n’a rien à voir. Ceci étant, cette situation est très regrettable. Nous déplorons des attaques qui rendent impossibles le retour des populations d’abord et qui rendent invivables la situation dans ces régions et l’absence de l’administration ainsi que l’absence du développement. C’est vraiment des situations très regrettables et je me suis permis d’aller voir les jeunes militaires qui sont blessés à l’hôpital de Tombouctou pour leur apporter mon soutien, ma solidarité et également le soutien de l’ensemble de la Coalition que je suis censé représenter.

Est-ce que l’on peut savoir les objectifs de cette Coalition et surtout les actions que vous avez pu mener depuis sa création ?

Il faut rappeler que la création de la Coalition date du 22 avril 2017. Donc bientôt on aura un an, elle est toute neuve. Elle vise deux choses. La première c’est une bonne lecture, une bonne compréhension de l’accord parce qu’elle est essentiellement basée sur la mise en œuvre de l’accord conformément à l’article 5 de l’accord qui demande à la société civile ainsi qu’aux partis politiques et à l’ensemble des acteurs du pays d’apporter leur contribution à sa mise en œuvre. Nous avons estimé qu’il faut que cet accord soit accepté par tout le monde, soit bien compris de la même manière. Nous avons organisé la première mission, c’est d’abord l’information, la sensibilisation et une plus grande connaissance du contenu de l’accord pour que nous puissions l’appliquer. Le deuxième objectif que nous visons c’est la création d’un organe fédérateur de la société civile.

Certains estiment que l’accord pour la paix et la réconciliation mérite d’être renégocié. Est-ce votre avis ?

Je n’irai pas jusque-là parce que lorsque l’on met un temps à élaborer un processus et ensuite à négocier pendant longtemps, je crois qu’on ne doit pas se permettre cela. A moins de ne pas être suffisamment responsable pour dire que tout ce qui a été fait est nul donc de renégocier. Ce n’est pas une bonne attitude.

Donc selon vous l’accord est un bon document ?

Non ! Je ne dis pas que l’accord est un bon document car aucune loi n’est parfaite. Mais en réalité, cet accord, tout le monde est unanime qu’il constitue pour nous un moyen pour faire taire les armes.

Si l’on venait à vous confier la gestion de cet accord, par quoi allez-vous commencer?

D’abord, tout est au début. Malheureusement, ce n’est pas le cas, nous ne sommes pas dans une école théorique d’hypothèses. On est des gens de concrets, la situation du Mali est une des plus concrètes et des plus graves. Le Mali est tombé depuis longtemps dans un gouffre et il faut des hommes également  des institutions. Il faut que tout le monde se tienne la main et il faut d’abord être un malien, un patriote ensuite s’engager à sortir le Mali de cette situation. C’est pour cela qu’il faut que tout le monde se donne la main. Personne ne peut à elle seule sortir le Mali de ce trou. Il faut la conjugaison, la cohésion et la complicité de toutes les forces vives de  la nation pour que le Mali s’en sorte.

Certains accusent la communauté internationale de ne pas jouer toute sa partition dans l’application de l’accord. Est-ce que vous pensez la même chose ?

Certains disent que l’accord n’est pas appliqué, cela ne concerne qu’eux. D’autres sont contre l’accord et trouvent tous les moyens pour le bloquer. Moi je ne rentre pas dans ce jeu-là. Pour moi, l’accord est né dans un contexte extrêmement difficile, sa mise en œuvre nécessite la mobilisation de tous les signataires à tout moment et de surmonter toutes les difficultés, tous les obstacles qui peuvent surgir pour que l’on puisse avancer.

Mais est-ce que c’est le cas ?

Il ne sert à rien de se jeter la balle pour dire que c’est le gouvernement qui est responsable ou c’est les mouvements qui sont responsables. En fait, la communauté internationale étant partie prenante d’abord dans les négociations, elle est partie prenante également du suivi de la mise en œuvre, elle a pris l’engagement d’apporter son appui, elle ne peut pas signer un blocage. On ne peut pas dire que la communauté internationale n’a pas sa part de responsabilité.

Vous avez fait un grand plaidoyer à l’extérieur à l’époque. Vous étiez dans beaucoup de pays. Alors quelles ont été vos motivations ?

D’abord je précise ceci : premièrement, il n’y a pas de conflit entre le Nord et le Sud au Mali que cela soit clair et ceux qui veulent nous amener dans cela sont les pires ennemis du Mali. Deuxièmement, moi je suis Touareg, je suis fier de l’être et personne ne peut m’enlever cela, c’est mon droit le plus absolu.

Qu’un groupe touareg (ce qui n’est pas d’ailleurs exact parce que les groupes armés ne sont composés que des Touaregs) aient pris les armes pour défendre ce qu’ils considèrent comme étant leur revendication, leur droit, c’est une question et ça ils le font vis-à-vis du gouvernement du Mali de l’autorité du Mali, pas contre les populations sédentaires ni les Bambaras ni les Peuls.

Vous confirmez que ce n’est pas une rébellion touareg ?

Je confirme que ce n’est pas une rébellion des Touaregs. Et je ne crois pas à la redondance de cette rébellion. Moi, je n’ai pas de gêne rebelle, depuis ma naissance. J’ai une origine touareg. Génétiquement, je ne pense pas que je sois rebelle. Je me rebelle contre une situation, je trouve une solution et je continue. Ce qu’on veut faire croire que les Touaregs sont de nature belliqueuse ou rebelle est faux. Sinon, comment ils ont pu cohabiter avec les autres pendant des siècles ?

Est-ce que votre plaidoyer a porté fruit ?

Je pense bien que oui ! Nous avons dit aussi en son temps que la société civile que nous représentons n’était pas associée aux négociations.

Vous n’avez pas participé aux négociations mais vous avez une association qui travaille pour la mise en œuvre de l’accord, comment est-ce que cela est possible ?

Je rectifie ! Nous sommes pour la mise en œuvre intelligente et correcte de l’accord. Je précise bien le mot intelligent parce que certains pensent qu’il faut appliquer l’accord à la lettre.

A un moment donné vous avez rejeté toute idée de créer une milice. Est-ce que c’est toujours d’actualité ? Pourquoi vous êtes toujours contre la création d’une milice ?

Fondamentalement, je suis contre parce que le temps m’a donné raison. J’avais mis en garde depuis 2010 contre la création des milices d’auto-défense, pour la simple raison que je pense que ces milices vont nous conduire infailliblement vers une guerre civile. Ça n’a pas raté, aujourd’hui nous sommes en plein au centre et au nord du Mali dans des positions qui nous amènent infailliblement vers des risques de conflits énormes entre les communautés et c’est ça le drame.

La gestion de cette question par l’Etat pensez-vous qu’elle est la meilleure ?

L’Etat c’est qui d’ailleurs ? C’est vous, c’est moi, tout le monde, mais si vous parlez du gouvernement, c’est une substitution de l’Etat, là c’est autre chose. Effectivement, la gestion n’est pas facile mais si l’on n’en a pas les moyens corrects de gestion. Vous pouvez reprocher aux gestionnaires de mal gérer.

Récemment lors d’un déplacement à Kayes vous avez dénoncé une démission de la classe politique face à ce que vous appelé une nation en péril. Qu’est-ce que vous reprochez à la classe politique ?

Je reproche à la classe politique son attachement à des objectifs ou à une politique qui vise essentiellement à la participation à des élections pour accéder au pouvoir. Si vous prenez le statut de tout parti politique, son objectif est d’accéder au pouvoir alors que ce n’est pas le pouvoir qu’il faut chercher, il faut sortir le Mali du trou car le pouvoir s’exerce sur le Mali. Le Mali n’existant pas, il faut renoncer et mettre en veilleuse toutes les querelles politiciennes pour parler en citoyen et en patriote pour sauver le Mali.

C’est ce que j’ai dit, je l’ai crié et je redirai demain si c’est nécessaire, parce que je pense que c’est la seule voie pour sortir le Mali de cette situation.

Les conditions sécuritaires inquiètent. Est-ce que vous sentez l’engagement des autorités à tenir les élections ?

Ça regarde les autorités ! Elles ont la responsabilité de gérer le pays et je crois elles sont suffisamment conscientes des engagements qu’elles prennent. C’est regrettable. Ce n’est pas bon que les élections soient reportées à plusieurs reprises. Parce que les gens avec lesquels malheureusement nous avons un accord n’accepteront plus jamais que le Mali ait un vide constitutionnel. Ce n’est pas possible.

Est-ce qu’on ne tend pas vers cette hypothèse ?

Non ! On n’est pas encore au bout du délai prévu par la Constitution. Parce qu’une autre transition pour le Mali, pour moi est un suicide pour le pays.

Quelle est votre thérapie pour une sortie de crise ?

On est en crise depuis plusieurs années, cette crise date de 2006, je vous le rappelle. C’est en 2006 qu’il y a eu la première désertion  des officiers intégrés de la rébellion de 1992. Ils sont partis se trouver à Tegharghar, le président à l’époque a envoyé Iyad. Iyad qui était dans d’autres missions et c’est là où tout est parti. Et ça c’est un élément fondamental que l’on oublie et depuis lors, le Mali n’est plus stable. Même avec le problème d’Ag Bahanga, on a fait un forum à Kidal pour fêter la fin de la rébellion. Moi personnellement je n’étais pas dupe, j’ai dit à certains de ne pas fêter la fin de la rébellion, la rébellion n’est pas terminée.

Quelles sont vos raisons de douter?

Mes raisons sont très simples parce que le problème n’est pas une rébellion là-bas. Le problème c’est un conflit entre toutes les communautés qui sont à Kidal. L’hégémonie de la chefferie des Ifoghas sur les autres communautés alors que leurs voisins d’à côté qui sont les Kounta ont décidé de rompre la chefferie traditionnelle. Et toutes les fractions arabes ont été libérées, les Ifoghas auraient dû faire la même chose. Je leur ai écrit à l’époque en 2009. Je le leur ai donné pour qu’à la place de ce forum il y ait plutôt une rencontre sous l’autorité de l’administration parce que c’est de cette manière que cela doit se passer, selon nos lois.

Est-ce que vous êtes de ceux qui pensent que le problème du Nord c’est véritablement Kidal ? Si ça ne va pas à Kidal ça ne va pas dans les autres localités ?

Non pas du tout ! La focalisation de tout le monde sur Kidal ce n’est pas nécessaire, c’est dépassé. Tombouctou c’est Kidal, Gao c’est Kidal, Ménaka c’est Kidal et maintenant Mopti c’est Kidal. Il y a tellement d’espaces inoccupés qui sont occupés par les terroristes que finalement Kidal ne constitue plus qu’un élément parmi tant d’autres.

M. le Premier ministre un dernier mot, un souhait, un appel aux Maliens… 

L’appel je l’ai lancé depuis longtemps, c’est l’appel à l’unité, à la cohésion et au patriotisme nécessaire pour sauver le Mali. C’est la seule manière pour nous de sauver le pays : taire nos querelles, taire tout ce qui divise les Maliens, qui les empêche de regarder dans la même direction pour sauver le Mali. Si on veut du Mali, le Mali est battu sur deux piliers : l’unité nationale, le sentiment d’appartenir à une nation ça se cultive et ça se développe. On n’est pas arrivé à résoudre ce problème et tant que cela n’est pas résolu, il y a toujours des risques de dérapage. Le deuxième, c’est la solidarité et la confiance le troisième. Sans cela il n’y aura pas de Mali, pas de nation.

Propos recueillis par Alpha Mahamane Cissé

Commentaires via Facebook :

7 COMMENTAIRES

  1. comrades all Elders you all appear to be writing comments are fixed on one thing that have no modern times existence in Mali. That one thing is peace. Peace they speak of was condition known as oppression not only oppression by government, but also oppression backward living plus oneself to accommodate desires of political plus religious leaders who are not fit to lead in this fast paced world. Where leaders fail to in steps plus stages move their followers closer to Perpetual World Class Modern Living they are not fit to lead plus much of what they say should be viewed as poison intended to poison their followers into accepting oppressive living in undeveloped community when much better living conditions are due.
    All those leader who profess they are doing Allah will lie if they are not helping to timely upgrade living conditions in Mali. Allah is empowered to bring about any condition Allah so desire when Allah desire to bring it about. Allah do not need humans assistance. Thereto in purest of truth you will find Allah leave humans to find their way plus make all necessary available to humans. In most instances to achieve as they desire humans have to employ steps plus stages of actions. Sometimes this is done knowingly but, at other times humans must improvise plus take trial to error actions. In all cases these actions are made with Allah allowing humans to take action as humans desire irregardless of whether actions are good or bad.
    What we have in Mali is long overdue revolution of human spirit plus mind that sometimes result to extreme violence. Cause for these conditions have existed for centuries it is non violent oppression wearing disguise known as peace. Those who benefited or empowered by oppression do not want it to go plus strive with all their strength to maintain seemingly non violent oppression disguised as peace but as people become more educated they correctly perceive what they should possess as in living conditions as provided for by Allah plus they desire to have it plus will do what is necessary to get what is there for them. However, friends of oppression continue to call for fraudulent peace whether they be politicians or religious leaders but those calls fall on more deaf ears daily.
    Further higher truth is we are faced with two ideas with both having subordinated branches. Both dealing from base of power to achieve with greatest degree of power advocating violence that make thought of that oppressive fraudulent peace a bad joke.
    People of Mali are confronted with decision of supporting international terrorists that are set to head plus control AZAWAD national terrorists at any moment plus in truth may already, or government of Mali that have to undergo leadership change that will efficiently identify all terrorists in Mali plus annihilate those terrorists in as safely plus as quickly as people of Mali withal to do so will allow.
    This condition exist due people of Mali have embraced fraudulent oppressive peace for so long that it led them so far astray from being nation worthy of existence that necessary change good or bad will only be facilitated by violence thus people of Mali have to choose side they will be on plus assist that side in accordance.
    No matter how attractive it may appear people of Mali should not embrace stupidity of past for it will kill them instead they must harden themselves to do whatever necessary to reach human paradise having Security plus Order known as Perpetual World Class Modern Living. As we pursue this condition we must upgrade living conditions for citizens of Mali leaving those who embrace fraudulent peace in abyss of poverty plus misery. Thereto they will soon see light of necessity to follow those who lead Mali toward better living conditions of Perpetual World Class Modern Living.

    Kankan spirit after missing for 700 years plus once believed “hunt would would” spirit is dead will be home before this year of 2018 is over. Mali need as we all know wary, youthful plus mature leader, Moussa Coulibaly.

    MOUSSA COULIBALY FOR PRESIDENT OF MALI 2018
    Patriotic Movement Platform For Change

    Very much sincere,
    Henry Author(people of books) Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan aka Gue.
    translationbuddy.com

  2. Presentez vous à la prochaine election presidentielle.
    Croyez moi ça va marchè
    Parce que les maliens vous admire pour votre competence
    Et ce sera très benefique pour le retour de la paix dans le nord

  3. Elle est bonne la blague……….Il a de l’humour ce type……………………… Comment un Etat dejà mort peut-il se suicider????????

  4. Je sais que pour des raisons completement differentes le camp presidentiel et celui de l’opposition sont determine’s a’ aller a’ l’election presidentielle. Comme je l’ai deja souligne’ dans plusieurs de mes postes, il est difficile ou meme impossible de tenir des elections credibles et transparentes au nord et au centre dans six mois pour des raisons evidentes. Ne jouons pas avec le feu. JE CONSEILLE VIVEMENT QUE LE GOUVERNEMENT ET L’ASSEMBLE’E NATIONALE PASSENT DE NOUVELLES LOIS QUI DIRONT CLAIREMENT COMMENT LE MALI DOIT ETRE GOUVRNE’ SI L’ELECTION PRESIDENTIELLE ET LES ELECTIONS LEGISLATIVES NE PEUVENT PAS SE TENIR DANS LES DELAIS PREVUS. L’ACTUEL PRESIDENT ET LES DEPUTE’S SONT DEMOCRATIQUEMENT ELUS. ILS SONT LEGITIMES. ILS ONT L’OBLIGATION MORALE DE METTRE FIN A’ CETTE LACUNE DE LA CONSTITUTION. ILS PEUVENT BIEN PROCEDER A’ DES AMENDEMENTS QUI EVITERONT LE VIDE CONSTITUTIONNEL. Le mandat presidentiel prend fin le 3 septembre 2018. SI NOUS NE FAISONS RIEN D’ICI LA’, NOUS SERONS DANS UNE SITUATION D’EXCEPTION.
    Mes amis, arretons cette folie collective et faisons ce qui est bien pour le Mali. LE MALI NE DOIT JAMAIS ALLER A’ UNE ELECTION PRESIDENTIELLE SANS SON NORD ET SON CENTRE!
    PRESIDENT IBK, LE MALI VOUS REGARDE. L’histoire ne doit jamais dire que le Mali a eclate’ sous votre regime!!!!!!! IL FAUT VOUS IMPOSER CAR VOUS ETES LE SEUL ELU PAR TOUT LE PEUPLE MALIEN! PRENNEZ DES DECISIONS COURAGEUSES MEME SI ELLES NE SONT PAS POPULAIRES DANS CERTAINS MILIEUX POLITIQUES! LES INTERETS SUPERIEURS DU MALI DOIVENT ETRE DEFENDUS AU DETRIMENT DE FAIRE PLAISIR A’ CES AVENTURIERS POLITIQUES QUI S’EN MOQUENT DU MALI!!!!!!

  5. C’est clair comme de l’eau de roche. Les élections présidentielles se tiendront en juillet 2018 conformément à la constitution. Les adeptes d’une transition politique voient ainsi leur idée de revenir dans les affaires tombée dans l’eau. Ces élections auront lieu et le président IBK sera réélu comme en 2013 sans bavure et sans tâche aucune. Merci à l’ex premier ministre pour cette vérité

    Le 29 juillet le peuple malien se prononcera pour réélire très probablement le président IBK et faire taire tous les gueulards dans ce pays. Je pense sincèrement que les opportunistes qui ont tous misé sur une alternance ont vraiment eu tort.

  6. ”ces milices vont nous conduire infailliblement vers une guerre civile”. Et pourtant les brigades d’autodéfense encadrées par l’armée ont bien défendu le Mali par le passé. Ce sont les milices anarchiques qu’il faut décourager en ayant une armée forte. Mais en l’état actuel de déliquescence de l’armée malienne, le développement des milices anarchiques est inévitable. PARCE QUE LES GENS NE CONTINUERONT PAS A SE LAISSER DEVORER COMME DES MOUTONS S’ILS NE SONT PAS PROTEGES.

Comments are closed.