Dans le cadre du lancement officiel des activités de la Chambre des Mines du Mali, son président, Abdoulaye Pona nous a accordé une interview. Qui porte essentiellement sur les axes prioritaires de son équipe ainsi que « les défis qui les attendent »
Le Prétoire : après l’installation du bureau de la Chambre des Mines, vous avez procédé au lancement officiel de ses activités. Alors, peut-on savoir sous quel signe vous placez votre mandat ?
Je place mon mandat sous le signe de la confiance et de l’espoir. Parce que notre mission à la tête de la chambre, c’est pour faire non seulement la promotion du secteur minier, mais aider également l’insertion des nationaux dans le tissu économique. Particulièrement, celui des activités minières du Mali. Donc, c’est un mandat que je place sous le signe de l’espoir et la confiance de tous les autres ressortissants de la Chambre. Pour lesquels je lance un appel à nous appuyer dans nos missions quotidiennes.
Quelles sont les axes prioritaires auxquels vous allez vous attaquer ?
Les axes sont nombreux. Mais nous allons essayer de nous attaquer immédiatement à quelques axes prioritaires. Nous allons lire les textes législatifs et réglementaires pour voir, est- ce que ça cadre avec la politique minière du Mali, est-ce que ça permet aux acteurs étrangers de venir investir dans notre pays. Si on a des assurances à ce niveau, on n’hésitera pas à les apporter aux autorités minières, notamment, à notre département de tutelle afin de prendre des dispositions idoines pour améliorer ces textes. Ensuite, nous nous attaquerons à d’autres secteurs informels tels que l’orpaillage, même si l’orpaillage n’est pas totalement informel, mais c’est du fait qu’il n’apporte pas un plus dans l’assiette du pays et que l’Etat n’a aucun contrôle sur le secteur informel. Nous allons nous investir pour organiser le secteur de l’orpaillage de même que des matériaux de construction où nous avons une activité très intense. Car les gens travaillent dans n’importe quelle condition. Non seulement ils ne sont pas dotés d’équipements assez étoffés, mais également le manque de financement qui leur pose des problèmes sérieux.
On se souvient que l’élection du président de la Chambre des Mines a été marquée par un contentieux. Aujourd’hui, quel appel avez-vous à lancer à vos anciens adversaires ?
C’est une question sur laquelle je ne voulais pas revenir, parce que j’ai déjà tourné la page. Vous savez, dans la société, il y a toujours des hauts et des bas. Surtout dans le contexte de la globalisation, il y a la compétition à tous les niveaux. Donc, il faut accepter que l’un gagne et que l’autre perde. Dans notre cas, il fallait que l’un se braque et que l’autre se surpasse. C’est une bonne leçon pour nous tous. Aujourd’hui, il n’y a pas de problème pour moi. Je n’ai pas d’ennemi, je n’ai pas d’adversaire. La Chambre c’est pour nous tous, et je tends la main à tout le monde pour que la structure puisse atteindre l’espoir que les gens placent en elle.
Réalisée par Oumar KONATE