Abdou Coulibaly, président de l’association “Siguida yeelen” du Mali (ASYM) : “Notre ambition pour les prochaines années, c’est de former plus de femmes et de jeunes afin qu’ils soient autonomes”

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Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, Abdou Coulibaly, président de l’association “Siguida Yeelen”, fait le bilan de sa première année et évoque les ambitions pour les prochaines années, les difficultés auxquelles ils sont confrontés et envoie un message à la jeunesse malienne.

Aujourd’hui-Mali : Comment êtes-vous venu à la tête de l’Association “Siguida Yeelen” du Mali ?

Abdou Coulibaly : Après l’expiration des deux mandats du premier président de l’Association, le statut et le règlement nous recommandent de tenir un congrès électif afin d’élire un nouveau président. Étant vice-président du bureau sortant, les gens ont remarqué mon engagement personnel pour la cause de l’Association, j’ai été automatiquement choisi par les membres du Comité exécutif pour succéder au président sortant. Normalement, nous devions aller en élection, mais vu mon dévouement pour l’Association, j’ai été élu par acclamation pour un mandat de trois ans.

Comment avez-vous pu réunir les membres de l’Association autour de vos idéaux ?

Vous savez, les Maliens aiment un travailleur. Dès que nous avons commencé à étaler nos idées pour la cause de la population et de nos communautés, nous avons été automatiquement compris par les populations actives. C’est pour vous dire que nos idées ont été tout de suite appréhendées et comprises par les Maliens.

Aujourd’hui, les Maliens sont à la quête d’un vrai leader pour faire bouger les choses. L’idée que notre association a proposée aux Maliens dans le cadre du développement répond aux besoins des populations. Raison pour laquelle, nous avons été accueillis et sollicités par tout au Mali.

À votre arrivée, l’un de vos objectifs était d’implanter l’Association dans toutes les localités du Mali. Alors, où en est-on aujourd’hui ?

Après un an à la tête de l’Association Siguida Yeelen, je peux dire que nous avons atteint 70% des missions qui nous ont été assignées par rapport à l’implantation de l’Association dans toutes les localités du Mali. Aujourd’hui, à part la région de Kidal, l’Association est représentée dans toutes les régions, dans tous les cercles du Mali. Dieu merci, nous pouvons dire que nous sommes en bonne voie dans le cadre de l’implantation de l’Association au Mali.

Après l’implantation dans ces différentes localités, nous avons pu mener quelques activités de développement dans ces localités. Aujourd’hui, nous pouvons dire fièrement que toutes les régions ont bénéficié de l’œuvre de l’Association Siguida Yeelen en matière de formation des femmes et des jeunes.

Après avoir passé un an à la tête de l’Association. De quel bilan votre équipe peut-elle se prévaloir ?

Je veux dire que mon équipe peut se prévaloir d’un bilan positif. Très sincèrement, en un an, ce que nous avons pu réaliser comme activité de développement local, l’Association n’a pas pu faire cela durant ses sept années d’existence. L’Association a été créée en 2013, mais au bout d’un an, nous avons atteint les objectifs dont nous étions à la recherche depuis sept ans, que nous n’avons pas pu obtenir. Durant cette première année, nous avons investi dans plusieurs domaines, dont la formation des femmes et des jeunes.

Autonomisation des femmes et des jeunes est l’une de vos priorités. Pouvez-vous nous dire le nombre de personnes ayant bénéficié cette année de votre programme de formation en saponification ?

Sincèrement, je peux dire qu’avec ce programme nous avons pu former plusieurs milliers de femmes et des jeunes en saponification. Actuellement, nos formateurs sont à l’œuvre à l’intérieur du pays. Chaque mois, nous mettons des moyens financiers à la disposition de nos formateurs afin qu’ils puissent aller former les femmes et les jeunes dans toutes les localités du Mali. Vous savez, nous avons un comité stratégique au sein de l’Association qui réfléchit à des programmes de formation qui peuvent été bénéfiques pour les populations. Les membres de ce comité stratégique travaillent chaque jour afin de ressortir des projets utiles pour que nous puissions mettre cela à la disposition de nos concitoyens.

Quelles sont les ambitions de l’Association pour les prochaines années ?

Les ambitions de l’Association pour les prochaines années, c’est de former plus de femmes et de jeunes afin qu’ils soient autonomes. Maintenant, nous allons continuer d’étendre ce programme pour que le maximum de Maliens puisse en bénéficier. Regardez, une population qui vit au quotidien, a forcément besoin d’une formation adaptée à ses besoins.

Aujourd’hui, quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?

Aujourd’hui, je peux dire que nous n’avons pas de difficulté majeure que nous pouvons souligner. C’est pour dire que nous n’avons pas été entravés dans nos projets auprès de nos autorités locales et des chefs coutumiers. Nous avons toujours été accueillis à bras ouverts partout où nous avons passé. Aujourd’hui, le seul problème auquel nous sommes confrontés, c’est de ne pas atteindre certaines localités de la région du Nord et du Centre où il y a de l’insécurité. Aujourd’hui, nous arrivons à financer nos activités par nos petits moyens et Dieu merci, cela est en train de donner satisfaction à la population.

Si vous aviez un message à l’endroit de la jeunesse. Lequel serait-il ?

Je demande à la jeunesse malienne de prendre son destin en main. Aujourd’hui, qu’ils sachent le Malikoura dont nous parlons actuellement ne se fera pas sans elle. Cette génération doit tout faire pour renverser la tendance afin de nous amener à bon port. La nation malienne compte beaucoup sur cette jeunesse et qu’elle sache qu’elle est l’avenir de ce beau pays. Les jeunes sont le Mali d’aujourd’hui et ils sont le Mali de demain. Sans cette jeunesse, le Mali n’ira nulle part.

Réalisé par Mahamadou TRAORE

 

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