Acquis à la cause du chef de l’Etat et militant engagé du Mouvement Citoyen, Sory Kèmèsso ne figure pas sur la liste du bureau provisoire du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES). Depuis le lancement du PDES, le 17 juillet dernier, les supputations vont bon train. Pour mettre fin aux approximations, l’enfant de Konna nous a accordé une interview exclusive.
L’Indicateur du Renouveau : A l’appel des membres du bureau provisoire du PDES, votre absence a été remarquée par plus d’un. Ce qui a donné cours à des interprétations de toute sorte. Qu’en est-il ?
Sory Kèmèsso : Il n’en est rien. Je n’ai été marginalisé par personne. C’est une option que j’ai moi-même faite. J’aurai voulu assister à la cérémonie de lancement, mais cela a coïncidé avec un de mes voyages.
L’I.R : Pourquoi n’avez-vous attendu que ce moment historique dans le parcours des amis du président ATT pour vous écarter ?
Sory Kèmèsso : Je suis loin de m’écarter. Mon soutien au président de la République demeure. Mais, j’ai estimé que de l’ADP aux organisations et associations, ce sont des milliers de personnes qui ont décidé d’accompagner le chef de l’Etat. Puisque je n’ai pas la prétention de devenir député ou maire, j’ai décidé, en toute liberté de céder la place à ceux qui ont des ambitions politiques. C’est pourquoi, je ne suis pas sur la liste des membres du bureau provisoire du PDES. Et c’est tout !
L’I.R : Quelles sont vos relations aujourd’hui avec les membres du PDES ?
Sory Kèmèsso : Entre nous, l’atmosphère est bon enfant. Le soutien à ATT ne doit pas être lié à un bureau. Il doit être une conviction. C’est ce que je partage avec les membres du bureau du PDES dont je suis adhérent à part entière.
Au PDES, ils sont des femmes et des hommes qui ont une grande expérience de la vie. Ceci dit, je les invite au travail, gage du succès de leurs ambitions pour un Mali prospère. Le défi est immense, mais pas insurmontable.
L’I.R : Quel est votre mot de la fin ?
Sory Kèmèsso : Je tiens à rappeler à tous les observateurs de la scène politique que mon absence de la liste du bureau provisoire du PDES n’enlève rien à ma conviction. Je reste toujours le même qu’au Mouvement Citoyen parce que ma conviction : soutenir ATT reste ferme. On ne peut pas vouloir soutenir ATT et ne pas être en bons termes avec ses « amis ». A mon sens, cela est une aberration.
Mes différentes sorties à l’étranger m’ont permis de savoir que notre pays a bonne presse. Les prétendants au fauteuil de 2012 doivent impérativement travailler à pérenniser sinon à renforcer cette image qui constitue désormais un acquis pour nous.
Je prie pour une saison pluvieuse sans sinistre et un bon mois de ramadan. J’invite les opérateurs économiques à ne pas monter les enchères. C’est cela aussi une marque de solidarité prônée dans le PDES.
Propos recueillis par Abdoul Karim Maïga