ZOOM AFRIQUE : Pourquoi le Sahel tourne-t-il le dos à la France ?

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DAKAR, 26 décembre (Xinhua) — Fin novembre, le Tchad et le Sénégal ont respectivement demandé la fin de la présence militaire française sur leur sol. Le retrait des troupes françaises est désormais engagé au Tchad, marquant la perte d’un point d’ancrage important de Paris au Sahel. La France ayant opéré dans la région du Sahel pendant plus de dix ans, pourquoi une grande partie de la région lui tourne le dos ?

LA PRESENCE MILITAIRE FRANCAISE LARGEMENT CONTESTEE

Le 28 novembre, le ministre tchadien des Affaires étrangères Abderaman Koulamallah a annoncé la fin de l’accord de coopération en matière de sécurité et de défense entre son pays et la France, prévoyant le départ des troupes françaises dans un délai imparti.

Le même jour, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a lui aussi exprimé le même souhait. “La souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain”, a-t-il expliqué lors d’une interview à l’AFP.

Le 20 décembre, l’armée française a annoncé qu’une première unité de 120 soldats français avait quitté le Tchad, dix jours après le départ des chasseurs Mirage 2000 stationnés par Paris dans ce pays en majorité désertique.

Pourquoi ces pays africains tournent-ils le dos à la France? Selon certains experts africains, le mécontentement face à l’inefficacité croissante malgré la présence militaire française est une raison essentielle.

En 2014, la France a lancé l’opération militaire antiterroriste “Barkhane” dans la région du Sahel, déployant des milliers de soldats au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, en Mauritanie et au Niger. Cette opération a pris fin en 2022 alors que l’aide militaire française n’a pas réussi à apporter la paix et la stabilité dans cette région.

Des coups d’Etat militaires ont eu lieu successivement au Mali, au Burkina Faso et au Niger en 2020, 2022 et 2023. Les gouvernements de transition de ces trois pays ont exigé le retrait des troupes françaises et la France a procédé à un retrait complet de ses forces armées de ces trois pays entre 2022 et décembre 2023.

“Les terroristes continuent de s’en prendre aux civils dans les zones où sont basées les troupes françaises. A quoi sert leur présence ? Cela ne sert à rien !” s’est indigné Michael Ndimancho, universitaire camerounais et militant issu de la société civile.

En outre, l’objectif de la présence française a aussi été mis en question par les populations locales. Selon le chroniqueur nigérien Abdoulaye Sissoko, l’objectif de la politique française “n’est pas d’aider à combattre les groupes armés, mais de maintenir le contrôle et de contrer l’influence croissante dans la région des autres pays”.

LE SAHEL A LA RECHERCHE D’UNE COOPERATION GAGNANT-GAGNANT

Les demandes de retrait des troupes françaises reflètent leur aspiration à une indépendance réelle et à une coopération mutuellement bénéfique, estiment les observateurs africains.

El Hadj Djitteye, directeur exécutif du Centre Tombouctou d’études stratégiques au Sahel basé au Mali, a indiqué que la France et d’autres pays occidentaux n’ont pas établi de coopération mutuellement avantageuse avec les pays africains en matière de sécurité et de développement économique. Cela renforce l’idée largement partagée que leur présence en Afrique perpétue “un modèle colonial où les intérêts des puissances étrangères priment sur ceux des Africains”.

Ce dont le continent a besoin, ce n’est pas des troupes européennes, mais d’une coopération mutuellement bénéfique, a noté James Arrey Abangma, professeur de science politique à l’Université de Buea. “L’Afrique est en train de s’éveiller et que les pays qui l’ont autrefois colonisée et qui pensent pouvoir continuer à opprimer ce continent doivent réévaluer leurs politiques”.

Néanmoins, après les revers subis au Sahel, la France cherche, par divers moyens, à maintenir voire à renforcer son influence sur le continent, selon des observations des médias.

Selon le magazine français Le Point, Jean-Marie Bockel, envoyé personnel du président français Emmanuel Macron en Afrique, a soumis le 25 novembre à l’Elysée un rapport recommandant une reconfiguration du dispositif militaire français en Afrique, prônant un partenariat “renouvelé” et “coconstruit”.

La politique d’hégémonie militaire de la France en Afrique sera remplacée par une diplomatie économique fondée sur l’égalité et la souveraineté, et les futures relations franco-africaines seront davantage axées sur la coopération économique, a prédit Ousmane Baldé, chercheur du Centre sénégalais des hautes études de défense et de sécurité. Fin

Source: https://french.news.cn/

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5 COMMENTAIRES

  1. CAR ON VEUT DES UNIVERSITES DIGNE DE CE NOM

    Le MIT se décompose en 5 écoles qui contiennent 27 départements :

    l’école d’architecture et de planification (School of Architecture and Planning, créée le 9 mars 1932) :
    le département d’architecture (créé le 9 mars 1932),
    le laboratoire des sciences et arts des médias,
    le département des études urbaines et de planification ;
    l’école d’ingénierie (School of Engineering, créée le 9 mars 1932) :
    le département d’aéronautique et d’aérospatiale,
    le département de génie biologique,
    le département de génie chimique,
    le département de génie civil et environnemental,
    le département de génie électrique et informatique,
    la division des systèmes d’ingénierie,
    le département des sciences et du génie des matériaux,
    le département du génie mécanique,
    le département des sciences et du génie nucléaires ;
    la faculté des sciences humaines, des arts et des sciences sociales (School of Humanities, Arts, and Social Sciences, créée en 1950) ;
    l’école de management Sloan (Sloan School of Management, créée en 1950 et renommée en 1964) ;
    l’école des sciences (School of Science) :
    département de biologie,
    département des sciences cérébrales et cognitives,
    département de chimie,
    département des sciences terrestres , atmosphériques et planétaires,
    département des mathématiques,
    département de physique.
    Parmi ses départements et écoles les plus célèbres, on compte :

    le Lincoln Laboratory (Laboratoire Lincoln) ;
    le Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory (Laboratoire d’intelligence artificielle et d’informatique) (CSAIL) ;
    le Media Lab (ML) ;
    le Nuclear Laboratory ;
    le Center for Bits and Atoms (CBA) qui explore les liens entre l’information et sa représentation physique (voir fab lab).
    Certains laboratoires sont transversaux, tels le Center for Biomedical Engineering dirigé par Alan Grodzinsky, dont la plupart des chercheurs font partie de la School of Engineering ou, dans une moindre mesure, de la School of Science.

    Histoire

    Siège du Ray and Maria Stata Center, conçu par Frank Gehry.
    Un immeuble de cinq étage qui semble s’être fait écrasé par une énorme boule. Seule les fenêtres sont restées droite, et du coup ressortent de la structure défaussée.
    Le « Stata center » dans le « Massachusetts Institute of Technology ». Photo novembre 2019.
    En 1861, le Commonwealth du Massachusetts a approuvé une charte pour l’intégration de la « Massachusetts Institute of Technology de Boston et la Société d’histoire naturelle », présentée par William Barton Rogers, un scientifique naturel.

    Rogers a cherché à établir une nouvelle forme d’enseignement supérieur pour relever les défis posés par les progrès rapides de la science et des techniques dans le milieu du XIXe siècle. Avec la Charte, approuvée, Rogers a commencé la collecte de fonds, l’élaboration d’un curriculum et la recherche d’un endroit convenable. Le plan Rogers avait pour but quatre principes : la valeur éducative de connaissances utiles, la nécessité du learning by doing, l’intégration professionnelle et l’enseignement des arts libéraux au niveau du baccalauréat (équivalent anglo-saxon de la licence). Le MIT a été un pionnier dans le recours à l’instruction de laboratoire. Au départ école d’architecture, le MIT devient rapidement pluridisciplinaire.

    Le MIT a été la première université de la nation à avoir un curriculum en architecture (1865), en génie électrique (1882), génie sanitaire (1889), l’architecture navale et génie maritime (1895), l’ingénierie aéronautique (1914), de la météorologie (1928), la physique nucléaire (1935), et de l’intelligence artificielle (1970). Au milieu des années 19604, les chercheurs du MIT ont tenu un rôle important dans la mise au point du système de navigation du module lunaire Apollo5.

    En 2008, il compte près de 1 000 enseignants pour 10 000 étudiants.

    Personnalités liées au MIT

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