L’homme a reçu une balle dans l’estomac et a succombé à ses blessures, selon la même source.
Des centaines de partisans de l’opposition sont descendus dans la rue mercredi dans la capitale zimbabwéenne après l’annonce officielle de la victoire aux législatives du parti au pouvoir depuis 1980, la Zanu-PF.
Des barricades ont été érigées dans la ville avec des blocs de béton et des pierres.
La police et l’armée sont intervenues pour disperser les manifestants, à coup de balle réelle, de gaz lacrymogène et de canons à eau. Un homme a été sévèrement battu avec un fouet par un militaire.
Des policiers anti-émeutes bloquaient l’accès mercredi après-midi au siège du principal parti de l’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), tandis que des véhicules militaires patrouillaient la ville.
Lundi, les Zimbabwéens s’étaient rendus en masse et dans le calme aux urnes pour les premières élections présidentielle, législatives et municipales organisées depuis la chute de Robert Mugabe en novembre, après trente-sept ans au pouvoir.
Les résultats de la présidentielle n’ont pas encore été annoncés, mais le leader du MDC et candidat à la présidentielle Nelson Chamisa a affirmé mercredi matin qu’ils étaient en train d’être truqués.
Le président Emmerson Mnangagwa, principal adversaire de M. Chamisa à la présidentielle, lui a répondu en appelant “tout le monde à cesser de faire des déclarations provocatrices”. “Nous devons faire preuve de patience et de maturité” en attendant les résultats définitifs, a-t-il estimé sur son compte Twitter.
“Le temps est venu de faire preuve de responsabilité et par-dessus tout, le temps de la paix est venu”, a-t-il ajouté.
Depuis son indépendance il y a trente-huit ans, le Zimbabwe n’a connu que deux chefs de l’Etat, tous les deux issus du même parti, la Zanu-PF. D’abord Robert Mugabe, contraint à la démission en novembre à l’âge de 93 ans, puis son ex-vice-président Emmerson Mnangagwa.
(©AFP / 01 août 2018 14h15)