Au Zimbabwe, le vice-président Emmerson Mnangagwa, nommé en 2014, n’est clairement plus en odeur de sainteté. Le président Mugabe, 93 ans, a eu des mots très durs contre celui qui a parfois été présenté comme son successeur « évident », lors d’un meeting politique où était également présente sa femme, Grace, qui affiche ses propres ambitions présidentielles.
L’approche d’un Congrès extraordinaire de la Zanu-PF, le parti au pouvoir au Zimbabwe, attise les guerres de factions au sein du parti.
La ligue des femmes dirigée par Grace Mugabe est notamment en campagne pour amender la Constitution du parti afin qu’une femme soit nommée vice-présidente dès le mois de décembre.
Cela fait un certain temps que le vice-président Emmerson Mnangagwa est sur la sellette accusé d’attiser le factionnalisme au sein du parti au pouvoir pour saper l’autorité de Robert Mugabe.
Le chef de l’Etat a d’ailleurs eu des mots très durs contre lui lors d’un rassemblement politique à Bulawayo ce week-end : « Nous sommes dénigrés et insultés à cause de Mnangagwa. Ai-je commis une erreur en le nommant à ce poste ? », s’est interrogé Robert Mugabe.
Puis, s’adressant à son vice-président assis près de lui : « Vous pouvez y aller et former votre propre parti. Honnêtement, nous ne pouvons pas supporter d’être insultés tous les jours ! »
Un peu plus tard, Grace Mugabe a pourtant été abondamment huée à son tour lorsqu’elle a pris la parole.
La première dame prête à succéder au président Mugabe
La femme du président est allée plus loin dimanche, se disant prête à succéder à son mari. « Je dis à M. Mugabe : vous devriez (…) me laisser prendre votre place », a-t-elle lancé devant des milliers de personnes dans un stade de Harare.
Publié le 05-11-2017
Avec l’aval des puissance occidentale ?
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