Les spéculations vont bon train sur l’état de santé de l’ex-chef de l’Etat, 95 ans, hospitalisé depuis quatre mois.
L’ex-président du Zimbabwe, Robert Mugabe, est toujours hospitalisé à Singapour, où il est soigné depuis quatre mois, a déclaré, lundi 5 août, son successeur à la tête du pays, Emmerson Mnangagwa. M. Mugabe, qui est âgé de 95 ans, réagit bien au traitement, a ajouté M. Mnangagwa dans un communiqué, sans préciser de quelle maladie souffre l’ancien chef de l’Etat.
« Le président fondateur et père fondateur de notre nation, Robert Mugabe, est toujours retenu dans un hôpital à Singapour, où il reçoit des soins médicaux, a écrit M. Mnangagwa. Dans le passé, l’ancien président n’avait besoin que d’environ un mois [de soins], mais ses médecins ont décidé cette fois qu’il serait gardé en observation bien plus longtemps lorsqu’il s’y est rendu en avril pour son contrôle de routine. » Lorsque le gouvernement avait annoncé, en avril, que M. Mugabe avait gagné Singapour pour y être soigné, il avait précisé qu’il était censé rentrer dans le pays mi-mai.
« Des progrès réguliers »
M. Mnangagwa, qui avait annoncé en novembre que Robert Mugabe ne pouvait plus marcher à cause de sa mauvaise santé et de son âge, indique avoir dépêché la semaine dernière à Singapour une équipe comprenant notamment son chef de cabinet, Misheck Sibanda, pour prendre des nouvelles de l’ex-président. « Je suis très heureux d’informer la nation que l’ancien président continue de faire des progrès réguliers vers un rétablissement total et que son état de santé est remarquablement stable pour son âge », a assuré M. Mnangagwa.
Les services de santé publique du Zimbabwe se sont pratiquement effondrés et ceux qui en ont les moyens partent se faire soigner en Afrique du Sud, voire plus loin à l’étranger. Lorsqu’il était au pouvoir, Robert Mugabe s’est presque toujours fait soigner à Singapour. Les spéculations vont bon train, depuis des années au Zimbabwe, sur son état de santé.
Au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe, en 1980, il avait été contraint à la démission en novembre 2017 par un coup de force de l’armée et de son parti, la ZANU-PF. Il a été remplacé par son ancien vice-président, Emmerson Mnangagwa, qui a ensuite été élu à la présidence en juillet 2018.
Source: https://www.lemonde.fr