HARARE – Un tribunal du Zimbabwe a accepté, tard mardi soir, de différer trois législatives partielles jusqu’au 31 mars 2013, la date que souhaite le président Robert Mugabe pour la tenue des élections générales.
Le juge George Chiweshe a entériné la requête de M. Mugabe qui affirmait que l’Etat était à court d’argent pour organiser ces trois élections que son camp était par ailleurs susceptible de perdre.
Le président, âgé de 88 ans, avait notamment mis en avant les dépenses liées à l’organisation en novembre d’un référendum constitutionnel et des élections générales en mars, livrant pour la première fois une indication du calendrier électoral qui doit mettre fin à sa cohabitation forcée avec le Premier ministre Morgan Tsvangirai.
M. Mugabe cohabite avec M. Tsvangirai, son principal adversaire, dans un fragile gouvernement d’union nationale créé en 2009.
Cette période de transition, destinée à éviter un bain de sang, devait servir à faire des réformes politiques avant de nouvelles élections générales.
Une nouvelle Constitution a été rédigée qui doit être approuvée par référendum en novembre, un scrutin dont l’organisation coûtera 104 millions de dollars selon la commission électorale.
La date des élections présidentielle et législatives en revanche n’est en revanche pas fixée.
La date de mars voulue par M. Mugabe est trop précipitée selon M. Tsvangirai qui craint qu’il n’y ait pas assez de temps pour voir les avancées démocratiques de la nouvelle Constitution se traduire dans la réalité.
Depuis 2002, toutes les élections au Zimbabwe ont été émaillées de violences visant principalement les partisans de M. Tsvangirai.
(AFP) – (AFP) – 13:04 – 03/10/12