Zimbabwe: les anciens combattants appellent à manifester dès “maintenant” contre Mugabe

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Robert et Grace Mugabe le 8 novembre 2017. CRÉDITS : AP
Robert et Grace Mugabe le 8 novembre 2017. CRÉDITS : AP
Harare – Les très influents anciens combattants du Zimbabwe ont appelé mardi la population à manifester dès “maintenant” pour faire tomber “immédiatement” le président Robert Mugabe, au pouvoir depuis trente-sept ans.

“Toute la population doit abandonner ce qu’elle est en train de faire (…) et se diriger vers le +Toit Bleu+”, la résidence privée du chef de l’Etat pour que Robert Mugabe “quitte le pouvoir immédiatement”, a déclaré à l’AFP le chef des anciens combattants Chris Mutsvangwa.

“Les manifestations doivent commencer maintenant”, a-t-il ajouté.

Il a ainsi avancé d’un jour son appel à descendre dans la rue, initialement prévu pour mercredi.

Samedi déjà, des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté à Harare et dans la deuxième ville du pays, Bulawayo (sud-ouest), pour exiger le départ du plus vieux chef de l’Etat en exercice de la planète, âgé de 93 ans.

Chris Mutsvangwa s’est dit mardi “encouragé” par le communiqué publié quelques minutes plus tôt par l’ancien vice-président Emmerson Mnangagwa, dans lequel il appelle le chef de l’Etat à démissionner afin que “le pays puisse avancer”.

Emmerson Mnangagwa a été écarté le 6 novembre de la vice-présidence, sur l’insistance de la Première dame Grace Mugabe qui lui disputait la succession du chef de l’Etat.

Son éviction a provoqué l’intervention de l’armée, qui contrôle le pays depuis la nuit du 14 au 15 novembre.

Robert Mugabe a depuis refusé de quitter le pouvoir, malgré les pressions de l’armée, de son parti qui l’a lâché et de la rue.

Le Parlement doit engager mardi une procédure de destitution contre lui.

(©AFP / 21 novembre 2017 08h58)

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Zimbabwe: l’ex-vice-président Mnangagwa appelle Mugabe à démissionner

Harare – L’ancien vice-président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, limogé il y a deux semaines, a appelé mardi le président Robert Mugabe à démissionner et indiqué qu’il ne rentrerait pas dans son pays tant que sa sécurité ne serait pas garantie.

“J’invite le président Mugabe à ternir compte des appels lancés par le peuple à sa démission de façon à ce que le pays puisse avancer et préserver l’héritage” du chef de l’Etat, a déclaré M. Mnangagwa dans une déclaration remise à la presse.

M. Mnangagwa a été écarté le 6 novembre, sur l’insistance de la Première dame Grace Mugabe qui lui disputait la succession du président âgé de 93 ans. Son éviction a provoqué l’intervention de l’armée, qui contrôle le pays depuis la nuit du 14 au 15 novembre.

Le plus vieux dirigeant en exercice de la planète a depuis refusé de quitter le pouvoir, malgré les pressions de l’armée, de son parti qui l’a lâché et de la rue.

Le Parlement doit engager mardi une procédure de destitution contre lui.

Dans son texte, Emmerson Mnangagwa, à l’étranger depuis son limogeage, a confirmé qu’il était en contact avec le président Mugabe, ainsi que l’avait relevé lundi soir le chef d’état-major de l’armée, le général Constantino Chiwenga.

“Je peux confirmer que le président (…) m’a invité à rentrer au pays pour une discussion sur les événements politiques en cours dans la nation. Je lui ai répondu que je ne rentrerai pas tant que je ne suis pas satisfait des conditions de ma propre sécurité”, a expliqué Emmerson Mnangagwa.

(©AFP / 21 novembre 2017 08h27)

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