Discours de Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République, Chef de l’Etat du Mali, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA (CICB, 22 janvier 2011).
Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Messieurs les Présidents des Institutions de la République du Mali ;
Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement de la République du Mali ;
Monsieur le Président du Conseil des Ministres de l’Union ;
Messieurs les Membres du Conseil des Ministres de l’Union ;
Monsieur le Président de la Commission de l’UEMOA ;
Monsieur le Gouverneur de la BCEAO ;
Monsieur le Président de la BOAD ;
Monsieur le Président du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers ;
Monsieur le Président du Comité Interparlementaire de l’UEMOA ;
Monsieur le Président de la Cour de Justice de l’UEMOA ;
Monsieur le Conseiller, Président de la Cour des Comptes de l’UEMOA ;
Monsieur le Président de la Chambre Consulaire Régionale de l’UEMOA ;
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique et Représentants d’institutions internationales ;
Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs,
C’est toujours un plaisir pour le peuple malien, l’ensemble des Institutions de la République et moi-même, de vous accueillir à Bamako, à l’occasion des rencontres au Sommet des Instances dirigeantes de notre Organisation commune, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.
A mes frères Chefs d’Etat et de Gouvernement, ainsi qu’à leurs délégations, je souhaite une cordiale bienvenue à Bamako, à cette « 15ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UEMOA ».
Notre rencontre se tient en début d’année ; elle m’offre l’occasion d’adresser à chacune et à chacun de vous, ainsi qu’aux populations de l’espace UEMOA mes meilleurs vœux de Bonne et Heureuse année 2011. Je forme surtout des vœux sincères et ardents pour que s’établissent et se consolident la Paix et la Stabilité au sein de notre Union, sur le continent et partout dans le monde.
Au demeurant, l’actualité récente de notre sous-région, nous invite à nous engager encore plus résolument à préserver la Paix qui est la première richesse de nos pays. L’organisation d’élections dans près de la moitié des Etats de l’UEMOA, et dans des pays frères et voisins, en 2010, se présentait comme la voie attendue d’ancrage de la démocratie dans notre région.
Dans ce sens, on peut se féliciter de leur déroulement heureux au Togo, au Burkina Faso, et en Guinée. En revanche, l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire en proie à une crise postélectorale, constitue, pour nous, une réelle source de préoccupation. Aussi, je voudrais saisir l’opportunité que m’offre cette tribune, pour lancer de nouveau, un appel pressant, à nos frères et sœurs de Côte d’Ivoire, et, particulièrement, à la classe politique, pour qu’ils œuvrent en faveur de l’unité de la nation ivoirienne.
Au cours de l’année 2010, plusieurs pays de notre zone monétaire ont célébré le cinquantenaire de leurs indépendances. Je souhaite, que les cinquante années à venir, soient couronnées par l’émergence de nos économies et le renforcement de l’intégration régionale dans la paix.
Excellence Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
La session ordinaire de la Conférence nous donne l’occasion de passer en revue le fonctionnement et l’évolution de notre processus d’intégration et d’instruire nos organes et Institutions, sur les actions à mener, en vue d’un meilleur devenir de notre région. Dans ce sens, les avancées réalisées en 2010, ont permis d’engranger des acquis au niveau économique, monétaire et financier, afin de lancer nos Etats sur les rampes du développement.
Sur le plan économique, en effet, l’environnement international globalement favorable, marqué par un redressement de la croissance économique mondiale, a constitué pour nos pays, un facteur déterminant de consolidation du Processus d’intégration, à travers la mise en œuvre effective de nos réformes politiques, projets et programmes.
Les perspectives de croissance de l’Union sont jugées favorables pour cette année. Les prévisions tablent sur un taux de croissance de 4,5% de l’économie de notre Union en 2011, contre 3,9% en 2010 et en 2009. Toutefois, l’évolution des prix, notamment des denrées alimentaires, devrait continuer à retenir toute notre attention et faire l’objet d’une surveillance particulière, compte tenu des variations souvent rapides de ces prix et de leur impact négatif sur nos populations.
Des progrès importants ont été enregistrés dans l’exécution des chantiers de la surveillance multilatérale, l’harmonisation des cadres législatif et réglementaire des finances publiques, la transition fiscale, la réalisation du marché commun, les négociations commerciales, les politiques sectorielles et le contrôle démocratique et juridictionnel.
Je voudrais particulièrement saluer les initiatives mises en œuvre, par les Organes et Institutions communautaires, en vue de mobiliser des fonds importants, pour le financement des économies et du développement.
Sur le plan monétaire et financier, l’année 2010 a été marquée par l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions, notamment, la création d’un Comité de stabilité financière et la redéfinition du mandat de la BCEAO, centré sur l’objectif de stabilité des prix, indispensable pour assurer une croissance économique saine et durable.
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames, Messieurs,
Je me réjouis de la poursuite et de l’approfondissement de nos politiques en matière de libre circulation des personnes et de leurs biens, des services et des capitaux et le droit d’établissement.
Au regard du chemin parcouru, il me plaît de féliciter, au nom de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, les Organes de l’Union, notamment le Conseil des Ministres, la Commission, la BCEAO, la BOAD, le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers, la Cour de Justice, la Cour des Comptes, le Comité Interparlementaire et la Chambre Consulaire Régionale, pour leurs actions et leur engagement en faveur du renforcement continu de l’intégration.
Je voudrais les encourager, à poursuivre et accélérer la mise en œuvre de nouveaux outils, en vue de répondre aux besoins croissants de nos pays.
Je voudrais également remercier tous les Partenaires Techniques et Financiers, qui nous accompagnent dans la mobilisation des ressources nécessaires, à la mise en œuvre de nos projets et programmes.
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs,
Au cours de nos travaux, nous aurons à nous pencher sur la crise post-électorale en Côte d’Ivoire et ses incidences sur les économies de la sous-région. J’avais instruit le Président du Conseil des Ministres de l’Organisation, de convoquer une session extraordinaire du Conseil des Ministres de l’Union à l’effet :
– de procéder à une évaluation des implications financières de la crise post électorale en Côte d’Ivoire, notamment sur le système bancaire de l’UEMOA et le fonctionnement des comptes du Trésor Ivoirien dans les livres de la Banque Centrale ;
– d’analyser les perspectives d’évolution du conflit sur le système bancaire et d’examiner les réponses qui leur ont été apportées à ce jour par la Banque Centrale. Les conclusions de ce travail seront soumises aux Chefs d’Etat et de Gouvernement, afin de prendre les décisions utiles qu’appelle la situation actuelle.
Il me reste à vous renouveler, Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, mes sincères remerciements et la profonde gratitude du Mali, pour la confiance que vous avez placée en ma personne et en mon pays, pour présider depuis 2009, la Conférence au Sommet de notre Organisation commune, l’UEMOA.
En souhaitant plein succès à nos travaux, je déclare ouverte la 15ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine .
Je vous remercie de votre aimable attention !
(CICB, 22 janvier 2011)
Source: Cellule de communication de la Présidence de la Répulique