Les États-Unis n’ont “toujours aucune indication” que la Russie ait décidé de faire usage d’armes nucléaires, chimiques ou biologiques, a déclaré lundi un haut responsable militaire américain, au moment où l’Ukraine et ses alliés craignent une escalade de Moscou.
“Nous n’avons toujours aucune indication que les Russes aient pris la décision de faire usage d’armes nucléaires”, a déclaré ce haut responsable ayant requis l’anonymat. “Aucune information qui indique qu’ils aient pris la décision d’employer des armes nucléaires, biologiques, chimiques sur le champ de bataille”, a-t-il ajouté au cours d’un point de presse.
À la question de savoir si cela incluait la décision de faire usage d’une “bombe sale”, le haut responsable militaire a répondu “oui”. “Bien sûr, nous continuons à surveiller de près et nous laissons les lignes de communication ouvertes avec nos alliés et partenaires, les Ukrainiens et les Russes”, a-t-il poursuivi.
Moscou a annoncé que le chef de l’état-major russe Valéri Guerassimov s’est entretenu lundi avec son homologue américain, le général Mark Milley, au sujet de la “bombe sale” que l’armée ukrainienne souhaiterait utiliser, une affirmation que la Russie brandit et qui est fermement rejetée par Kiev et ses alliés occidentaux. L’état-major américain a confirmé cet entretien dans un court communiqué, sans préciser les sujets évoqués.
Bombe sale
La Russie a affirmé lundi que l’Ukraine était entrée “dans la phase finale” de la fabrication de sa “bombe sale”, une affirmation que Moscou brandit depuis dimanche. Les Ukrainiens et les Occidentaux y voient la menace des préparatifs d’une attaque menée sous un faux drapeau, suspectant la Russie d’être prête à faire exploser elle-même une “bombe sale” pour justifier une escalade militaire, par exemple en employant une arme nucléaire tactique en représailles.
Une bombe radiologique ou “bombe sale” est constituée d’explosifs conventionnels entourés de matériaux radioactifs destinés à être disséminés en poussière au moment de l’explosion.