Il a quatre-vingt cinq (85) ans dont 12 au pouvoir : il s’agit de l’actuel premier des Sénégalais, Abdoulaye Wade, candidat à sa propre succession pour la présidentielle du 26 février prochain. Seulement cinq (5) jours nous séparent de cette échéance d’importante dans la vie du pays de Léopold Sédar Senghor qui, malheureusement, est au bord de l’implosion.
En effet, les partis politiques de l’opposition, en coalition avec la société civile au sein du Mouvement du 23-Juin (M23), manifestent violemment, à Dakar et à l’intérieur du pays, contre la candidature de “Gorgui”, au rebours de la constitution selon eux. En dépit des pressions de toutes parts, le Conseil constitutionnel a donné le feu vert au chantre du “Sopi” pour briguer un troisième mandat.
La colère des citoyens est d’autant plus grande que le porte flambeau du Parti démocratique sénégalais n’a pas su garder allumé le phare d’une démocratie jadis citée en exemple : atteinte aux libertés collective et individuelle, atteinte à la liberté de la presse… Le point d’orgue des actions antidémocratiques a assurément été atteint avec son projet visant à permettre, dès cette présidentielle, l’élection d’un président et de son vice-président avec seulement 25% des voix au premier tour. Seules les émeutes qui ont fait une centaines de blessés l’ont contraint à y renoncer.
Les manifestants de ces jours-ci espèrent rendre le pays ingouvernable et contraindre l’octogénaire à la sagesse, celle de se retirer dans la dignité pour laisser une autre génération de leaders, comme en regorge son parti, émerger. Mais il semble prêt à tout sauf à rendre le tablier, et il ne s’en cache jamais.
Alors que la grogne monte et met son pays au bord du précipice, le candidat à sa propre succession bat à l’envie sa campagne et ne manque pas de faire bonne conscience, tout en envoyant des piques à ses adversaires : “A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire” ; “On ne confie pas une construction à des démolisseurs”, souligna-t-il lors de son meeting à Nioro. Mais s’il y a une déclaration qui est au faite de la démagogie et de la politique politicienne, c’est bien celle-ci. “Mon prochain mandat fera du Sénégal un pays émergent”. [Abdoulaye Wade, le président du Sénégal]
Abdoulaye Wade, le président du Sénégal
Ça fait sourire et nous fait rappeler un autre dirigeant, Mamadou Tandja, qui s’était confié une mission messianique de terminer ses chantiers à travers un mandat de trop. La suite, on la connaît, car les militaires se sont invités aux débats pour mettre fin à la forfaiture et rétablir la légalité constitutionnelle ; même si au pays d’Abdou Diouf on n’est jamais arrivé à une telle extrémité, on est fondé à s’inquiéter face à ses affrontements à répétition et au mécontentement de la confrérie Tidjane, dont une des mosquées a été “profanée”.
Jusque-là, les forces de l’ordre ont fait preuve de professionnalisme en n’usant que de grenades lacrymogène et de balles en caoutchouc, mais ce professionnalisme pourrait être mis à rude épreuve, voire bafoué si les protestations en venaient à prendre de l’ampleur ; tant dans la capitale qu’à l’intérieur du pays.
Le pire est donc à craindre, et seul le candidat président peut l’éviter, lui qui donnait à l’envie des leçons aux autres, notamment au Guide libyen, Mouammar el Kadhafi, qui a été fini assassiné et dont le corps a été livré en spectacle, ainsi qu’à Laurent Gbagbo, aujourd’hui entre les mains de la justice internationale.
Peut-être que ses marabouts du palais de l’avenue Senghor lui on prédit paix et tranquillité ? Tant mieux si c’est ainsi, pour que le pays ne sombre pas dans le chaos.
Abdou Karim Sawadogo
L’Observateur Paalga – 21/02/2012 – Burkina Faso (via lefaso.net)
Wade n’est plus lucide, il doit rendre le tablier et se retirer à Touba pour prier les quelques jours qui lui reste à vivre. Robert MUGABE aussi a 88 ans et sera candidat à sa succession au Zimbabwe.
C’est le recul d’une démocratie africaine…..Wade avait préparé son coup y a bien longtemps………….Il va faire couler le Sénégal avant de crever!!!!!!!
Le coup d”Abdoulaye Wade c’etait de mettre son fils Karim a la mairie de Dakar et puis a la presidence avant de se retirer, il a cree le post de Vice-President pour cette perspective, mais ca n’a pas marche alors il s’accroche jusqu’a sa fin meme si on doit l’extraire aussi comme un rat dans un caniveau de Dakar et le tuer.
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