Visite de Macron au Burkina Faso: une grenade lancée contre des soldats français, 3 civils blessés

Deux heures avant l'arrivée de Macron, "trois riverains ont été blessés, dont un grièvement".

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Visite de Macron au Burkina Faso: une grenade lancée contre des soldats français, 3 civils blessés

INTERNATIONAL – Des individus encagoulés ont lancé ce lundi 27 novembre une grenade contre un véhicule de l’armée française dans un quartier nord de Ouagadougou, blessant trois civils dont un grièvement peu avant l’arrivée du président français dans la capitale burkinabè, a indiqué une source sécuritaire.

“Deux individus encagoulés à moto ont lancé une grenade contre un véhicule de l’armée française en route pour Kamboinsé (caserne des forces spéciales françaises stationnées dans le pays) à hauteur du CMA (centre médical) Paul VI de Tampouy vers 20h00” (heure locale), a indiqué à l’AFP cette source sécuritaire sous couvert d’anonymat.

“Trois riverains ont été blessés, dont un grièvement”, a poursuivi cette source. “L’objectif visé par les assaillants était le véhicule de l’armée française, qui n’a pas été touché”, toujours selon cette source sécuritaire.

Sur les lieux de l’attaque, un trou dans le bitume causé par la détonation de la grenade ainsi qu’un véhicule particulier endommagé par l’explosion étaient visibles, a constaté un journaliste de l’AFP. La police a procédé à des relevés devant de nombreux badauds avant de rouvrir la route à la circulation dans la soirée. Cette tentative d’attaque d’un véhicule de l’armée française est survenue environ deux heures avant l’atterrissage à Ouagadougou du président français qui entame une tournée africaine de trois jours.

“Trois riverains blessés”

Un important dispositif sécuritaire avait été déployé avant l’arrivée d’Emmanuel Macrondans le centre de la capitale, alors que l’attaque s’est produite dans la périphérie nord. La France, ancienne puissance coloniale, entretient une coopération militaire ininterrompue avec les autorités du Burkina depuis l’accession à l’indépendance du territoire de la Haute Volta en 1960.

Depuis 2010, lorsque la menace jihadiste s’est précisée dans la bande sahélo-saharienne, des éléments des forces spéciales françaises, basés à Ouagadougou, apportent leur soutien aux forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Celles-ci sont notamment intervenues lors de l’attentat de janvier 2016 (30 morts) lorsque des jihadistes avaient ouvert le feu sur des terrasses du centre ville.

La capitale a subi en août un attentat similaire qui a fait 19 morts, alors que le pays fait face au Nord à sa frontière avec le Mali à des attaques récurrentes. Dans la nuit de dimanche à lundi, deux personnes ont été tuées et deux autres blessées lors de deux attaques simultanées dans cette zone près de la frontière malienne.

Par huffingtonpost.fr

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