Selon des sources concordantes, le vendredi 3 décembre 2010, des porteurs d’uniforme circulant à bord des véhicules 4X4 arrivés à l’abattoir d’Abidjan ont tiré des rafales en direction des gens. Sur place, on a déploré quatre morts : deux Maliens (ressortissants de Boron cercle de Banamba), un Burkinabè et un Nigérian.
Les mêmes sources indiquent que les porteurs d’uniforme ont ouvert le feu sans s’arrêter tout en s’éclatant en rire. Ils semblent agir sous l’effet de la drogue. Les autorités diplomatiques du Mali en Côte d’ivoire saisies suite à ce drame se sont, comme d’habitude, montrées indifférentes. Et jusqu’à aujourd’hui, aucune mesure n’est prise ni pour rapatrier nos ressortissants de Côte d’ivoire encore moins de les sécuriser.
Ils ont leur sort entre leurs mains car, Bamako estimerait qu’ils sont partis à son insu et avec leur propre moyen, et que par conséquent, il leur revint de retourner au Mali avec les mêmes moyens. Cette attitude très déplorable des autorités maliennes n’étonne guère vu le triste sort que sont en train de subir les Maliens vivant en Libye du président Kadhafi censée être le pays ami du Mali.
Le hic est que les médias d’Etat continuent à censurer toute information relative à la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire dirigée, depuis samedi 4 décembre 2010, par deux présidents de la République. Il s’agit de Laurent Gbagbo et d’Alassane Dramane Ouattara. Pour sa part, le président Français Nicolas sarkozy (chef de famille des pays francophones d’Afrique) a, depuis Inde où il effectuait une visite de travail, affirmé que «le caractère incontestable de la victoire d’Alassane Dramane Ouattara a été confirmé par les représentants en Côte d’Ivoire de l’ONU et de Union africaine».
Enfin, l’ancien président sud africain Thabo Mbeki connaissant bien le dossier pour l’avoir géré a été désigné comme médiateur de l’Union africaine. Arrivé à Abidjan, le dimanche 5 décembre 2010, M. Mbeki a déjà rencontré les deux protagonistes afin de décrisper la situation qui pourrait dégénérer dans les heures ou jours à venir.
Sékou Coulibaly
