Vente de navires Mistral: Moscou met la France en garde

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Vente de navires Mistral
Le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine

Le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine a estimé mardi que la France nuirait à sa réputation de partenaire «fiable» si elle décidait de renoncer à la vente à la Russie de navires militaires français Mistral.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a déclaré lundi soir que la France «pourrait envisager» d’annuler la vente de deux navires Mistral à la Russie «si Poutine continue ce qu’il fait» en Ukraine.

 

«La France commence à trahir la confiance qu’on place en elle comme fournisseur fiable», a écrit M. Rogozine sur son compte Twitter, appelant ses «collègues européens à ne pas attiser la situation».

 

«Notre collègue ne sait-il pas combien de postes de travail ont été créés en France grâce à notre partenariat?», a par ailleurs demandé le haut responsable russe, visé par des sanctions décrétées lundi par les Etats-Unis.

 

Mardi, les syndicats de la société STX à Saint-Nazaire (ouest) qui fabrique le Mistral ont mis en garde l’État français contre les «conséquences» que l’éventuelle annulation du contrat pourrait avoir «sur l’emploi des salariés».

 

Selon M. Fabius, l’éventuelle annulation du contrat Mistral «fait partie du troisième niveau des sanctions».

«Pour l’instant nous sommes au deuxième niveau», a-t-il précisé, tout en soulignant que l’annulation du contrat Mistral serait aussi «négatif pour les Français».

 

En 2011, la France a signé avec Moscou la vente de deux navires de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, pour plus d’un milliard de dollars.

 

L’Union européenne et les Etats-Unis ont sanctionné lundi 21 hauts responsables ukrainiens et russes, dont Dmitri Rogozine, pour riposter après la décision de la Crimée de se jeter dans les bras de la Russie.

 

De telles sanctions sont inédites dans l’histoire des relations UE-Russie depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991.

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