Le film intitulé « Quand la boussole a marqué le Sud » a été projeté à Bamako à l’occasion de « la Journée de la résistance ».
Le Venezuela célèbre désormais chaque année, la « Journée de la résistance ». A cette occasion, l’ambassade du pays dans notre pays, a organisé mardi, la projection d’un film intitulé « Quand la boussole a marqué le Sud ». La projection s’est déroulée au palais de la Culture. Il s’agit d’un documentaire de 90 minutes. L’événement placé sous le signe de l’intégration entre le Mali et le Venezuela s’est déroulé en présence de l’ambassadeur du Venezuela dans notre pays, Jhony Balza Arismendi. Réalisé par l’Argentine Marie Laura Vásquez en partenariat avec la Fundación Villa del Cine au Venezuela, “Quand la boussole a marqué le Sud”, le film offre une analyse des différents faits historiques qui ont marqué le Venezuela depuis sa fondation. A l’aide de dessins animés, de caricatures et d’interviews, Marie Laura Vásquez propose aux jeunes générations un pan très intéressant de l’histoire du Venezuela appelé désormais « República Bolivariana de Venezuela » (République bolivarienne du Venezuela).
Le documentaire fait ressortir la lutte menée par les populations d’Amérique latine contre la domination coloniale. Ainsi, l’assistance a été édifiée sur l’apparition et la consolidation des mouvements populaires vénézuéliens depuis la conquête jusqu’à la Révolution bolivarienne qui vise l’avènement d’un pays libre et souverain. L’historique de cette Journée de la résistance remonte au 12 octobre 1492, quand l’explorateur espagnol Christophe Colomb a découvert l’Amérique. Cette date marque le point de départ d’une résistance des autochtones qui, malgré son étouffement dans le sang et le feu, devait culminer trois siècles plus tard dans une rébellion qui a mis fin au règne de l’empire espagnol. Avec l’arrivée de Colomb au Venezuela, après s’être établi dans les îles des Caraïbes et mené quelques expéditions mineures le long des côtes du pays, les Espagnols ont initié le processus de conquête de ce territoire. Une conquête à laquelle les populations locales se sont opposées en offrant une résistance, plus forte, vigoureuse et prolongée encore que celle que les Espagnols allaient subir quelques années plus tard au Mexique, au Pérou, en Colombie, en Amérique centrale et dans d’autres régions du continent. Il leur faudra en effet un siècle avant de soumettre les guerriers qui, avec leurs armes primitives, ont affronté les soldats, les chevaux, les épées et les armes à feu des conquistadores.
Le plus grand mouvement pré-indépendantiste est celui de Francisco de Miranda. Après avoir participé à la guerre d’Indépendance des États-Unis et à la Révolution française, Miranda, avec l’appui de l’Angleterre et des États-Unis, part de New York en 1806. Le débarquement sur les côtes vénézuéliennes échoue car les bateaux espagnols lui livrent bataille. Il doit fuir vers Trinidad. Avec l’aide du gouverneur de l’île, Francisco de Miranda organise une deuxième expédition et réussit à débarquer le 3 août 1806 à la Vela de Coro. Mais il n’est pas bien accueilli par les colons et retourne quelque temps après en Angleterre. Francisco de Miranda reprend la lutte en 1810. Le 19 avril 1810, à Caracas, une junte qui a destitué le commandement espagnol prend le pouvoir.
Le 5 juillet 1811, un congrès proclame l’indépendance du Venezuela sous l’impulsion de Francisco de Miranda et de Simon Bolivar. En décembre 1 de la même année, une constitution est votée. Mais la situation se renverse, lorsque des troupes espagnoles débarquent à Coro, commandées par le général Monteverde. Cette armée reconquiert le pays entre mars et juin 1812. A la fin de cette campagne, Simon Bolivar participe à l’arrestation du général Francisco de Miranda à La Guaira. La Première République est renversée, et les Espagnols reprennent le pouvoir. Et cela jusqu’en août 1813 au moment où Simon Bolivar arrive en vainqueur à Caracas après la « Campagne admirable » qui l’a vu traverser la Nouvelle Grenade (actuelle Colombie) et le Venezuela entre mars et août 1813.
Le titre de « Libertador » lui est décerné par la municipalité de Caracas le 14 octobre 1813. Pendant la première moitié du XXè siècle, le Venezuela est dirigé par des gouvernements militaires qui font la promotion de l’industrie pétrolière. Au début du XXè siècle, la découverte de réserves de pétrole a amené le Venezuela à passer d’une économie basée à 96% sur le cacao et le café, à une économie pétrolière. Les débuts de l’histoire du Venezuela indépendant se caractérisaient par des révolutions et des contre-révolutions et des guerres. En 1998, deux élections (législatives et présidentielles) se déroulent au Venezuela. Les partis de gauche se réunissent autour de Hugo Chavez, un militaire qui avait dans le passé tenté un coup d’état contre Carlos Andrés Perez en 1992. Hugo Chavez est le fondateur du Movimiento Bolivariano Revolucionario 200, un mouvement d’inspiration socialiste au sein de l’armée.
L’union de la Gauche remporte les élections législatives et Hugo Chavez gagne les élections présidentielles de 1998 avec 56% des voix.

Chavez veut réformer profondément le Venezuela et obtient le soutien de la population pour modifier la constitution.
Après les attentats du 11 septembre 2001, les cours du pétrole s’enflamment et le Venezuela dispose d’une manne financière très importante qui lui permettra de se lancer dans un vaste projet de restructuration sociale et d’aides aux plus démunis.