Uruguay: l'ancien président Tabaré Vazquez est décédé

6 Déc 2020 - 15:16
6 Déc 2020 - 19:03
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Uruguay: l'ancien président Tabaré Vazquez est décédé
Tabaré Vazquez
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Tabaré Vazquez est mort ce dimanche, à 80 ans, d'un cancer du poumon, a annoncé la famille de l'ancien chef de l'État uruguayen. Oncologue de formation et champion de la lutte anti-tabac, il avait été président du pays de 2005 à 2010, puis de 2015 à 2020. « C'est avec une profonde douleur que nous annonçons la mort de notre père chéri », ont écrit ses enfants Álvaro, Javier et Ignacio Vazquez, en soulignant qu'il s'agissait d'une mort « naturelle » provoquée par sa maladie. L'ancien président est décédé « alors qu'il se reposait dans son foyer entouré de parents et amis », a précisé sur Twitter son fils Alvaro. « Nous voulons au nom de la famille remercier tous les Uruguayens pour l'affection qu'il a reçue pendant de si nombreuses années », a-t-il ajouté. Les obsèques de l'ancien président auront lieu dimanche après-midi dans la plus stricte intimité familiale en raison de la pandémie. Sa famille a appelé les Uruguayens à suivre à la télévision le convoi funèbre qui doit quitter la mairie de Montevideo - ville dont Tabaré Vazquez avait été le maire - et se rendre au cimetière de La Teja, quartier de l'ancien chef d'État.

Président sous l'étiquette du Frente amplio

Tabaré Vazquez a gouverné par deux fois l'Uruguay sous l'étiquette du Frente amplio (FA), situé à gauche de l'échiquier politique. Son premier mandat de cinq ans s'était déroulé de 2005 à 2010 et le deuxième du 1er mars 2015 au 1er mars 2020. Son médecin personnel avait annoncé en août 2019 que M. Vazquez, alors président, souffrait d'un cancer du poumon tout en soulignant que cette maladie ne l'empêchait pas d'exercer ses fonctions. L'oncologue s'est illustré en faisant du pays en 2006 le premier d'Amérique latine, et le cinquième au monde, à bannir la cigarette des lieux publics. Un combat qui avait une résonance personnelle pour Tabaré Vazquez, marqué par la mort, entre 1962 et 1968, de sa soeur, sa mère et son père d'un cancer. Au fil des ans, l'arsenal législatif s'est étoffé, imposant des messages d'avertissement de plus en plus grands sur les paquets ou interdisant toute publicité dans les points de vente ainsi que l'appellation « light ». En raison de ces mesures, la multinationale Philip Morris a déposé en 2010 un recours contre l'Uruguay devant une cour d'arbitrage internationale, réclamant 25 millions de dommages et intérêts à ce petit pays de 3,3 millions d'habitants. En 2016, la justice a donné raison à l'Uruguay. Source: rfi.fr

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