La population sénégalaise est vent debout contre la politique de déguerpissement de Macky Sall. La somme octroyée aux déguerpis est dérisoire à leurs yeux et ne tombe pas à temps. Cette politique est grandement critiquée par la population.
La politique de l’imprévisibilité n’a pas fini de dire son dernier mot dans la plupart des pays africains. Tel est le cas pour le Sénégal. Dans la logique de la réalisation de sa politique d’un « Sénégal Émergent », Macky Sall est sur le point de fomenter des remous au sein de la capitale sénégalaise. Pour rappel, l’année dernière, il procédait à l’inauguration du nouvel aéroport de Dakar, pour la réalisation duquel, des gens ont dû être évacués pour faire de la place afin d’assurer le bon déroulement des travaux. Pour ce faire, des habitants ont dû être dépouillés de leur logis.
Pour cette nouvelle année 2018, voire 2019, il s’attaque à l’inauguration d’une nouvelle ligne ferroviaire reliant le nouvel aéroport au centre-ville. Pour cette occasion, maints habitants ont été victimes d’expropriation de leur habitation, d’autres attendent encore leur indemnisation qui tarde à tomber avant la démolition de leur logis. L’État a promis aux personnes victimes de cette pratique d’urbanisation une indemnisation à laquelle elles n’ont pas encore eu accès. Pour certains, cette somme s’élève à près de 20 millions de francs CFA. Cette franche de la population reste convaincue qu’on ne la fera pas déguerpir avant de lui avoir payé son dû. Pour les personnes concernées par ce déguerpissement, l’État sénégalais n’est pas sur le point de résoudre les problèmes, mais au contraire les aggraver. Avant le commencement des travaux, soutiennent-elles, tous les habitants vivaient dans une atmosphère de paix et de parfaite symbiose que Macky Sall et son gouvernement entendent briser. Tous ceux-ci constituent des conséquences néfastes d’une urbanisation poussée.
Fousseni TOGOLA