Mauvaise gouvernance, abus de pouvoir à des fins de profits personnels, manque d’intégrité au sein de plusieurs organes de l’Union africaine, dont le Conseil consultatif de lutte contre la corruption (CCUAC) : Daniel Batidam, membre élu du Conseil vient de démissionner après trois années d’exercice.
Dans une lettre datée du 8 juin dernier, l’homme jette un pavé dans la marre en dénonçant de multiples mauvaises pratiques au sein de l’UA, alors que l’année 2018 a été déclarée année de lutte contre la corruption par les États africains.
« Trop c’est trop », écrit Daniel Batidam, dénonçant la mauvaise gouvernance, des abus de pouvoir à des fins de profits personnels, ainsi que le manque de probité et de transparence au sein du secrétariat du Conseil consultatif de lutte contre la corruption et au sein de plusieurs départements de la Commission africaine elle-même… La Commission de l’Union africaine est présidée par Moussa Faki Mahamat. C’est le principal organe de l’organisation à Addis-Abeba.
Le Ghanéen Daniel Batidam est amer et écœuré. À plusieurs reprises, il a écrit pour dénoncer des pratiques inqualifiables. « Ces pratiques ont créé des rouages d’incompétence », condamne-t-il. Daniel Batidam a présidé le Conseil de lutte contre la corruption de 2015 à 2017. Cette année-là, c’est le Tchadien Bégoto Miarom qui lui succède. Daniel Batidam devient alors Board member – membre du Conseil. Son mandat devait s’achever en 2019.
Sa démission a été acceptée dans une lettre datée du 14 juin, signée par Kwesi Quartey, le bras-droit de Moussa Faki. En cette année de lutte contre la mauvaise gouvernance en Afrique, Daniel Batidam dit souhaiter bonne chance à Bégoto Miarom, le président du Conseil de lutte contre la corruption, et lui demande d’œuvrer « pour notre chère Afrique ».
Détail technique et réglementaire très important lié au règlement de l’Union africaine : ce n’est pas à la Commission de l’UA d’accepter la démission de Daniel Batidam, mais au Conseil exécutif.
J P James
Il aurait dû démission quand il présidait le conseil de lutte contre la corruption, pas quant il ait fini son mandat de président.
Comme toujours les occidentaux font leur ingérence habituelle
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