Une réunion de l’UE avec un ministre ukrainien interrompue par une alerte à la bombe

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Une vidéoconférence entre les ministres européens de l’Agriculture et leur homologue ukrainien Roman Leshchenko a rapidement dû prendre fin à cause d’une alerte à la bombe en Ukraine.

M. Leshchenko participait à distance à cette réunion des ministres à Bruxelles quand des sirènes ont retenti dans le lieu non divulgué où le ministre ukrainien se trouvait, a confirmé le ministre français de l’Agriculture, Julien Denormandie, dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.

Le secteur de l’agriculture en Ukraine, un producteur important de blé et maïs mais aussi un des premiers exportateurs d’huile de tournesol, a été durement touché par l’invasion russe.

Au cours de l’échange, M. Leshchenko a demandé aux alliés européens pour de l’aide alimentaire et un soutien à l’agriculture ukrainienne.

Le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a accusé la Russie de délibérément détruire la production de nourriture en Ukraine. L’objectif étant de mener à famine, a assuré le politicien russe, lundi à Bruxelles. “Cela fait partie de la politique impériale de la Russie, clairement une méthode de conquête. Ce qui signifie que la famine est utilisée de manière délibérée”, a ajouté le Polonais.

M. Wojciechowski a encore affirmé que “l’agresseur russe” détruit de manière intentionnée les opportunités de production et d’entreposage des céréales. Il a poursuivi en relevant le fait que les fermiers ukrainiens ont besoin de pétrole d’urgence afin de pouvoir procéder aux semis du printemps.

Peu avant, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait aussi averti que “a guerre entraînera demain des risques de famine”. L’UE doit donc “assumer son rôle nourricier”, avait martelé son collègue Julien Denormandie, avant la réunion.
Au fil de la réunion des ministres européens, la Secrétaire d’État allemande de l’Agriculture, Silvia Bender, a pour sa part fait le constat d’une situation de “crises multiples”. “La guerre d’agression de la Russie est à juste titre mise en lumière, mais les crises climatique et de la biodiversité restent aussi à l’agenda”, a-t-elle rappelé.

Par: 7sur7.be

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