INTERNATIONAL – Londres et Washington jugent probable qu’une bombe soit à l’origine du crash d’un avion russe dans le désert du Sinaï, en Egypte, dont le président doit rencontrer jeudi le Premier ministre britannique pour discuter de coopération sécuritaire.
Cinq jours après la catastrophe aérienne qui a fait 224 morts, la pire qu’ait jamais connue la Russie, les causes du crash de l’Airbus A321 de la compagnie charter russe Metrojet, peu après son décollage de la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, ne sont pas officiellement établies.
Au Caire, les enquêteurs ont extrait les données de l’une des deux boîtes noires, celle des paramètres de vol, tandis que celle contenant les conversations de l’équipage, endommagée, demandera beaucoup de travail. Ils espèrent que l’examen des enregistreurs de vols permettrait de trancher entre les deux hypothèses envisagées: défaillance technique ou attentat.
A Washington comme à Londres, on privilégie ouvertement la deuxième thèse, alors que Daech a réaffirmé mercredi être à l’origine du drame.
Un haut responsable américain, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a jugé “hautement probable” l’hypothèse d’une bombe à bord. Les chaînes CNN et NBC ont cité des responsables du renseignement américain s’inscrivant dans la même ligne.
Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond a lui aussi évoqué mercredi soir “une forte probabilité que le crash ait été causé par un engin explosif se trouvant dans l’avion”.
Londres a admis ne pouvoir “toujours pas dire catégoriquement pourquoi” l’avion s’est écrasé, mais a “décidé, par précaution, de suspendre les vols entre Charm el-Cheikh et le Royaume-Uni”, en attendant que des experts britanniques aient analysé “le dispositif de sécurité à l’aéroport” de Charm el-Cheikh. Par ailleurs, le Royaume-Uni travaille avec les autorités égyptiennes pour mettre en place des mesures “d’urgence” afin de rapatrier les…
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