Une attaque russe contre l’OTAN dans les 5 ans? Zelensky évoque “100.000 soldats déployés au Bélarus”

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Alors que Donald Trump se vante d’avoir eu une discussion très constructive avec Vladimir Poutine et qu’il évoque des négociations entre Washington et Moscou sans y mêler Kiev, le président ukrainien fait feu de tout bois pour alarmer ses alliés. Selon Volodymyr Zelensky, des troupes russes se masseraient à nouveau au Bélarus, comme lors de l’invasion de son pays en février 2022, il y a de cela presque trois ans jour pour jour. Et cette fois, elles pourraient cibler un pays de l’OTAN. Ce qu’à moyen terme, de nombreux services européens estiment crédible.

Dans un entretien accordé au média américain The Economist ce 12 février, le président ukrainien a évoqué un important déploiement de troupes russes au Bélarus, qui pourraient, selon lui, être utilisées pour envahir un pays de l’OTAN. Zelensky fait là un parallèle avec les mouvements de troupes qui ont précédé l’invasion à grande échelle de son pays, en février 2022, et qui étaient présentés comme la préparation d’exercices ordinaires par Minsk et Moscou.

100.000 soldats russes au Bélarus
“Personne ne comprend ce qu’est la guerre tant qu’elle n’arrive pas chez soi. Je ne veux effrayer personne, mais elle viendra”, a prophétisé le président ukrainien. Citant les renseignements de son pays, il a ensuite évoqué 10 à 15 divisions russes en cours de rassemblement au Bélarus, soit environ 100.000 soldats.

“Poutine vous dira qu’il s’agit d’un entraînement, d’exercices près des frontières de l’Ukraine, comme c’était le cas auparavant”, a évoqué Zelensky. “Mais croyez-moi, il s’agit de la préparation d’une tête de pont pour des actions offensives. Et qui vous dit que ce sera pour l’Ukraine? Pourquoi pas la Lituanie? Ou la Pologne? Il se peut que, pendant que nous sommes là, il prépare une grande concentration de troupes pour mener une percée et occuper des territoires polonais ou lituaniens. Pourquoi personne ne réalise que cela peut se produire?”

Cet entretien, repris par le média russe indépendant Meduza, n’apporte toutefois pas d’élément factuel pour étayer les dires du président ukrainien. Mais le même média signale par ailleurs des efforts de coercition systématique envers les conscrits russes pour leur faire signer des contrats avec l’armée, la condition légale pour les déployer à l’étranger.

L’OTAN parait faible
Et divers pays de l’OTAN tirent, eux aussi, la sonnette d’alarme. Outre que le ministère allemand de la Défense estimait probable une attaque sur le flanc est de l’Alliance dès 2025, le Service danois de renseignement est récemment arrivé à des conclusions similaires, rapporte Politico. “La Russie sera probablement plus disposée à utiliser la force militaire dans une guerre régionale contre un ou plusieurs pays européens de l’OTAN si elle perçoit l’OTAN comme militairement affaiblie ou politiquement divisée”, conclut l’agence dans un rapport publié ce mardi.

“ Cela est particulièrement vrai si la Russie estime que les États-Unis ne peuvent pas ou ne veulent pas soutenir les pays européens de l’OTAN dans une guerre contre la Russie”, poursuit le rapport. Un élément d’autant plus probable, si l’on se fie aux déclarations de Donald Trump, qui s’est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine ce mercredi. Le président russe aurait d’ailleurs évoqué une rencontre avec son homologue américain, ce qui n’a pas manqué de susciter des réactions outrées en Europe.

Une guerre dans 2 ans, l’invasion dans 5 ans
Selon le DDIS, le service danois de renseignement de la défense, si le conflit ukrainien arrivait à une conclusion ou un statu quo, trois scénarios seraient envisageables à court et moyen terme. Dans les six mois, la Russie serait en mesure de mener une guerre locale avec un pays frontalier, estiment les Danois. Et dans les deux ans, Moscou pourrait déclencher une guerre en Baltique qui mêlerait vraisemblablement plusieurs pays de la région.

Dans cinq ans, la Russie pourrait même lancer une attaque à grande échelle sur l’Europe, à condition que les États-Unis n’interviennent pas. Sauf, peut-être, si les pays européens de l’Alliance musclent considérablement leurs capacités de défense d’ici là.

Source: https://www.7sur7.be/

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2 COMMENTAIRES

  1. Zelensky sais bien que ce scénario n’est pas envisageable pour le dictateur Putin.
    Il a déjà saigné à blanc son économie avec l’opération dite speciale pour un gain de 19% de territoire en 3 ans . Une boucherie pour tt ça ?

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