Un régime algérien, en rase-mottes, proche de l’effondrement.

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La désobéissance civile était au rendez-vous lors de ce 26ème vendredi de manifestations anti-régime, où le rejet du dialogue avec le gang du Général Ahmed Gaïd Salah a été réaffirmé avec force par des millions de manifestants à travers l’Algérie résolus à instaurer un État civil et rejetant un Etat militaire.

Les manifestants, poussés par cette foi inflexible d’aller de l’avant, ont compris qu’ils ne devaient laisser passer l’unique chance de mettre à la porte le système de prédation et de mensonge qui gangrène l’Algérie et son peuple.

C’est pourquoi, on a pu assister, le 16 août 2019, au retour en force d’un slogan face à la procrastination du régime vert-kaki des militaires algériens qui tablaient en vain sur l’essoufflement des manifestations pour se maintenir au pouvoir.

Ce slogan, scandé par des millions de manifestants algériens à travers toute l’Algérie est celui-ci : « La désobéissance civile arrive ! ». Il est devenu le fer de lance du combat pour déloger le régime vert-kaki, à sa tête le Chef d’Etat-Major de l’armée algérienne Ahmed Gaïd Salah.

Par ailleurs, de nombreux slogans anti élections ont fusé à l’unisson lors de ces manifestations marquant le refus de la rue des « semblants d’élections » qu’on veut organiser dans la précipitation sous la coupe de Nourreddine Bedoui.

Parmi ces slogans, on n’en citera qu’un seul : « On ne veut pas d’élections organisées par ce gouvernement. Ils trouveront le moyen de frauder. Ce sont des experts de la triche. Qu’ils partent avant les élections ».

Des appels à la désobéissance civile qui dénotent ainsi une radicalisation du bras de fer entre la rue et les Chefs de l’armée. Une raison qui a poussé l’ex-Ambassadeur américain à Alger, Robert Ford, à agiter l’épouvantail d’un remake des scénarios libyen et syrien en Algérie.

Une expectative que le peuple algérien a, jusqu’ici, réussi à éviter remarquablement en préservant le caractère pacifique de ses manifestations. La désobéissance civile, une forme de pression pacifique, va-t-elle finalement faire plier ce régime viscéralement militaire ?

L’unique certitude est que l’instauration d’un État civil en Algérie s’avère incontournable. Il y va de l’avenir de toute l’Algérie, qui ne peut rester éternellement à la botte de généraux férocement prédateurs et liberticides.

Il est certain que le pouvoir est aux abois comme le montre son bricolage au jour le jour pour gérer la situation. Il n’a pas de stratégie, si ce n’est d’essayer de se maintenir. Le slogan de la désobéissance civile fait peur à beaucoup qui se demandent jusqu’où cela irait. Mais l’idée de faire un jour de grève générale par semaine, ou bien trois jours d’affilée pour tester le pouvoir, est aussi une option.

Une situation politique, déjà chaotique plus que jamais, est également aggravée par les cours de l’or noir qui ont clôturé, le 18 août 2019, à moins de 60 dollars le Brent alors que l’Algérie a un besoin vital d’un baril à plus de 100 dollars pour assurer son équilibre budgétaire.

Même la croissance économique algérienne n’est guère reluisante et le matelas financier de près de 73 milliards de dollars devraient s’épuiser en 2022 car les recettes hors hydrocarbures n’arrivent même pas à atteindre les 03 milliards de dollars. Une misère !

Mieux, les nouvelles ne sont guère rassurantes pour l’Algérie puisque le prix du baril de Brent pourrait fleurter avec les 30 dollars dans un très proche avenir. Une véritable catastrophe en perspective pour l’Algérie et surtout les algériens qui devront se déplacer avec une brouette pleine de dinars algériens pour acheter une baguette de pain pourri comme du temps des deux Guerres Mondiales.

Farid Mnebhi.

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