Un rapport «top secret» révèle les projets de Londres contre Kadhafi dans les années 1980

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En 1986, les autorités britanniques avaient un projet de riposte à une possible attaque libyenne contre Gibraltar, révèle The Times citant un rapport déclassifié. Le risque d’une frappe libyenne s’expliquait par le soutien de Londres aux bombardements de Tripoli et Benghazi menés par les États-Unis.

Le ministère de la Défense britannique se préparait à une possible attaque de la Libye contre Gibraltar en riposte au soutien de Margaret Thatcher aux bombardements de Tripoli et Benghazi en 1986, révèle The Times se référant à un document déclassifié.

«À la suite des actions militaires américaines contre la Libye, il y a un risque accru d’attaque libyenne contre des cibles britanniques», peut-on lire dans ce document auparavant classé comme «top secret».

Selon le rapport, les autorités britanniques estimaient que la Libye pouvait utilisait ses bombardiers Tu-22 livrés par l’URSS afin de frapper Gibraltar avec cinq bombes de 1.000 kilogrammes. Elles ont autorisé l’interception de tout avion «suspect» s’approchant de Gibraltar.À cette fin, la Royal Air Force y a déployé un avion d’interception Phantom ainsi que des systèmes de missiles sol-air Rapier.

Londres avait également peur que Gibraltar ne soit visé par un attentat. D’après le rapport cité par The Times, «différentes organisations terroristes en Espagne» étaient «liées à la Libye». C’est pourquoi, un contrôle plus strict a été introduit à l’égard des populations nord-africaines en provenance du Maroc.

Le 15 avril 1986, Washington a effectué une série de frappes aériennes en Libye, ciblant notamment la résidence de Mouammar Kadhafi à Tripoli. Environ 60 militaires et civils libyens ont été tués dans ces attaques.

Il s’agissait d’une riposte des États-Unis à l’attentat dans le club La Belle, à Berlin-Ouest, le 5 avril 1986. Le Président Ronald Reagan avait alors accusé la Libye de cet attentat qui a fait trois morts dont deux militaires américains. À l’époque, Tripoli a démenti son implication dans cette attaque mais a payé en 2008 une indemnisation aux familles des victimes américaines afin de normaliser ses relations avec Washington.

Source: fr.sputniknews.com

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