Un homme meurt après avoir reçu deux décharges de Taser : Un Malien de 38 ans en situation irrégulière est mort dans la nuit de lundi à mardi à Colombes

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Après avoir reçu deux décharges de pistolet à impulsions électriques Taser lors de son interpellation par la police, a indiqué une source policière.

Les faits se sont déroulés vers minuit quand la police a été appelée en raison d’un différend entre la victime et son ami qui l’hébergeait. Le sans-papier s’est rebellé quand les policiers ont voulu contrôler son identité et a tenté de frapper l’un d’entre eux avec un marteau. Violent et de forte corpulence selon la police, l’homme aurait tenté de s’enfuir de l’appartement au 12e étage d’un immeuble où il se trouvait, avant de blesser quatre des huit agents de police venus le maîtriser.

Les policiers ont fait par deux fois usage du Taser sans que les décharges ne semblent avoir eu d’effet sur lui. Mais l’homme a ensuite fait un malaise – dont l’origine reste à déterminer", selon la police – dans l’ascenseur au moment où il était emmené au commissariat.

"LE TASER N’A JAMAIS TUÉ"

"Seule l’autopsie de cet homme permettra de dire si notre pistolet est responsable du décès", a affirmé Antoine di Zazzo, le directeur de Taser France, la société qui commercialise ce pistolet électrique utilisé par la police, la gendarmerie et l’administation pénitentiaire françaises. "A ce jour, dans le monde, le Taser n’a jamais tué quelqu’un", a-t-il assuré.

L’usage de cette arme, qui tétanise la personne visée par une décharge électrique de 50 000 volts, est vivement contesté par des associations qui la jugent dangereuse. Amnesty International assure que le Taser met en danger de mort des personnes vulnérables comme les cardiaques, les drogués et les femmes enceintes. L’organisation parle de centaines de morts aux Etats-Unis.

Ces accusations ont été relayées en France par Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste. Sept personnes, dont le patron de SMP, la société qui commercialise en France le Taser, ont été mises en examen en 2008 pour avoir organisé en 2006 et 2007 une surveillance et une collecte illicite de données personnelles sur Olivier Besancenot et sa compagne.

Source : Le Monde avec AFP – 30 nov 2010.

 

 

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