Les dégâts en vol provoqués sur un avion par un drone peuvent être comparés à ceux causés par les volatiles. Le risque n’est pas nul.
Quels drones menacent l’aviation civile ? Les drones militaires, ceux qui sont mis en œuvre en Syrie, en Irak, au Mali, etc. par des armées régulières, sont pilotés à distance et n’interférèrent pas avec les voies aériennes utilisées par les avions de ligne. Depuis le poste de contrôle au sol, l’opérateur de drone a connaissance de l’image radar du trafic aérien. Il est averti si un conflit éventuel de trajectoire peut survenir et sait comment éviter tout rapprochement. Au-dessus du territoire français, les forces armées sont susceptibles de s’entraîner au pilotage de drones, mais leurs évolutions sont strictement limitées à des zones comme celle de la base militaire d’Istres, interdite à toute autre activité aéronautique, pendant les vols de drone. La technologie est suffisamment maîtrisée pour que Dassault Aviation ait pu y organiser en mars 2014 un vol de patrouille entre un drone nEUROn, un Rafale et un Falcon 7X.
Les drones civils mal maîtrisés sont ceux qui menacent les vols commerciaux. Les drones civils représentent de plus en plus une « menace réelle et croissante » pour la sécurité des avions de ligne, a indiqué le mois dernier, en marge du salon aéronautique de Singapour, l’Association internationale du transport aérien (Iata), appelant à réglementer ces activités afin d’éviter d’éventuels accidents aux conséquences graves. La menace représentée par de petits aéronefs sans pilote évolue dans la mesure où la population commence seulement à découvrir l’important potentiel des applications de cette technologie non militaire, a indiqué le directeur général de l’Iata, Tony Tyler. Les drones sont là « pour durer, mais nous ne pouvons pas leur permettre d’être un obstacle à la sécurité de l’aviation civile ».
Côté chiffres, le Centre d’étude des drones à l’université américaine de Bard a indiqué avoir enregistré 921 incidents impliquant des drones et des avions dans l’espace aérien américain, de décembre 2013 à septembre 2015. Trente-six de ces incidents étaient considérés comme « proche d’une collision », selon un rapport de l’université. Et dans 28 d’entre eux, les pilotes d’avion de ligne ont dû manœuvrer pour éviter une collision avec un drone. Comme le mois dernier en approche à Roissy-CDG.
Panne moteur
Cette collision peut-elle provoquer un drame avec perte de contrôle de l’avion de ligne ? Tout dépend de la taille et de la masse du drone. S’il s’agit d’un engin comparable aux dimensions d’un oiseau, l’avion de transport a été conçu pour résister à un tel choc. Le parebrise, en particulier, est testé lors de la certification avec un canon à poulets qui projette des volatiles à grande vitesse, simulant une collision en vol. Si le risque de fendre le parebrise existe, la dépressurisation n’est pas possible compte tenu de la basse altitude. Les moteurs doivent aussi être conçus pour résister. Mais on a vu les limites du système quand l’A320 d’US Airways a percuté des oies bernaches, bloquant les réacteurs et l’obligeant à amerrir sur l’Hudson.
Si la réglementation est respectée, aucun drone civil de loisir ou utilitaire ne doit voler dans l’espace aérien associé à un aérodrome. Dans le cas de la quasi-collision avec un A320 en approche à Roissy-CDG, l’événement est survenu à 5 500 pieds (environ 1 600 mètres), soit encore assez loin de l’aéroport, en zone rurale de Seine-et-Marne. Un tel drone qui vole à cette altitude est un engin puissant, de très haut de gamme s’il s’agit d’un appareil de loisirs. Mais sa taille semble être modeste sinon un écho serait apparu sur les radars militaires.
La réglementation française permettant à des drones de loisirs de voler a été récemment mise à jour. La hauteur maximale de vol reste limitée à 150 mètres. Il est interdit de survoler l’espace public en agglomération. La nouvelle réglementation interdit aussi d’utiliser son drone si le pilote est dans un véhicule en déplacement. Dans le cas des drones automatiques, il est possible de faire voler son drone sans que le pilote ait à intervenir sur les commandes de vol uniquement à une hauteur maximale de 50 mètres et à une distance horizontale maximum de 200 mètres.
Le risque de collision ne peut exister entre un drone et un avion de ligne qu'au décollage et à l'atterrissage des avions de ligne .
Quand ensuite les drones volent aux abords des aéroports . Hormis ces deux conditions , il n' y a aucun autre rique vu que les avions de ligne et les drones ne volent pas à la même altitude . Les avions de ligne volent tous à une altitude de plus de 10.000 pieds alors que les drones ne dépassent jamais une altitude de 6000 pieds .
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