YAOUNDÉ (AFP) – samedi 05 mai 2007 – 20h07 – Un avion de la compagnie Kenya Airways transportant 114 personnes s”est dans la nuit de vendredi à samedi dans le sud-ouest du Cameroun, peu après son décollage de l”aéroport de Douala où sévissait un violent orage, selon des sources concordantes.
Lancées samedi matin grâce au signal d”une balise de détresse de l”appareil capté dans la nuit, les recherches ont été suspendues samedi soir sans que l”épave du Boeing 737-800 kényan n”ait été localisée, a-t-on appris auprès de l”autorité de l”aviation civile camerounaise.
Les opérations, concentrées dans une zone forestière très dense au sud-ouest de Yaoundé, devraient reprendre dimanche matin, a-t-on ajouté de même source.
La direction de Kenya Airways et les autorités camerounaises se sont refusées samedi à parler ouvertement d”accident. Seuls deux responsables de l”aviation civile kenyane et de la compagnie ont confirmé à l”AFP, sous couvert de l”anonymat, que l”appareil s”était écrasé, sans évoquer le lieu de la catastrophe ni son bilan.
Selon les premières informations fournies par la compagnie et une source proche de l”Agence pour la sécurité et la navigation aérienne en Afrique (Asecna) au Cameroun, l”avion, parti d”Abidjan vendredi après-midi pour Nairobi via Douala, a décollé samedi à 00h07 locales (23h07 GMT).
L”avion transportait 105 passagers et 9 membres d”équipage, dont au moins 83 Africains, 21 Asiatiques, 7 Européens et 1 Américain, a précisé la compagnie. La nationalité des deux dernières personnes n”a pas encore été établie.
Quelques minutes après son décollage de Douala, où un violent orage avait éclaté, le Boeing a brutalement disparu des écrans radar.
Le dernier message radio entre la tour de contrôle de Douala et le pilote de l”appareil a été échangé deux minutes après le décollage, a précisé à l”AFP la source proche de l”Asecna. Le pilote a "simplement confirmé qu”il avait décollé", selon cette source.
Ce n”est qu”en début de matinée que la compagnie a annoncé la disparition de l”avion, qui devait atterrir à 06h15 (3h15 GMT) à Nairobi.
Selon la source proche de l”Asecna, le signal d”une balise de détresse de l”appareil a été capté samedi vers 02h00 locales (01h00 GMT). Ce signal a situé la zone probable de l”accident dans le sud-ouest du Cameroun, a-t-elle ajouté.
Dès le lever du jour, des hélicoptères et des avions de l”armée de l”air camerounaise ont commencé à quadriller une zone située au sud d”une ligne reliant Douala à Yaoundé, à 250 km plus à l”est, et toutes les brigades de gendarmerie locales ont été mobilisées sur les traces de l”épave.
A partir de la mi-journée, les recherches se sont concentrées autour de la localité de Lolodorf, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Yaoundé, sur la foi de témoins assurant avoir entendu dans la nuit une forte explosion, a rapporté la radio-télévision publique camerounaise.
La compagnie et les autorités camerounaises n”ont avancé samedi aucune piste pour expliquer l”accident du Boeing 737.
Selon le directeur général de Kenya Airways Titus Naikuni, l”avion, âgé d”à peine six mois, "était à jour en termes d”entretien, et les pilotes étaient à jour en termes d”entraînement".
Des sources camerounaises ont indiqué à l”AFP qu”un violent orage s”était produit vendredi soir au moment du décollage du Boeing 737 kenyan. Selon une de ces sources, un avion de la compagnie Cameroon Airlines qui devait décoller au même moment a différé son départ à cause du mauvais temps.
Le patron de Kenya Airways a lui-même indiqué que le Boeing 737 avait retardé son décollage d”une heure "à cause de pluies".
Le dernier d”un avion de Kenya Airways remonte à 2000: un Airbus A310 s”était écrasé le 30 janvier 2000 à Abidjan, tuant 169 personnes. Dix passagers ou membres d”équipage avaient survécu.
Source: AFP
“
