Le célèbre whistleblower turc a annoncé sur son compte Twitter qu’environ 150 journalistes seront placés en détention vendredi.
Fuat Avni, le pseudonyme d’un «lanceur d’alerte» proche de l’entourage de Tayyip Erdogan, le président de la République turque, qui s’est particulièrement distingué ces derniers temps en révélant sur son compte Twitter des opérations de police à venir, refait parler de lui. Il prétend que, vendredi 12 décembre, la police lancera un raid contre les médias proches ou prétendus proches du Hizmet, ce mouvement civil d’inspiration religieuse qui est devenu la bête noire d’Erdogan depuis le lancement des enquêtes anticorruption impliquant ses plus proches. Les journalistes renommés comme Kerim Balci, Nuh Gönültas, Adem Yavuz Arslan, Erhan Basyurt, Bülent Kenes, Mehmet Baransu et Emre Uslu ainsi que les rédacteurs en chef des journaux Zaman, Bugün etTaraf devraient être placés en détention provisoire, selon le Twittos dont le nom reste inconnu malgré la mobilisation des services secrets turcs.
Dans sa chronique sur le site Rotahaber, Fuat Avni a également annoncé qu’un certain nombre de procureurs généraux venaient de se rendre à Ankara pour préparer des “opérations revanchistes” contre les personnes qui avaient lancé ou soutenu les enquêtes du 17 et 25 décembre 2013. “Les magistrats, qui doivent être normalement indépendants, sont venus pour recevoir des instructions et avancer des propositions pour cette opération illégale. C’est une situation dramatique pour le pays”, a-t-il écrit.
