Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis jeudi d’assécher les revenus des entreprises liées au prédicateur Fethullah Gülen, qu’il accuse d’avoir fomenté la tentative de coup d’Etat de la nuit du 15 au 16 juillet derniers.
Dans un discours prononcé au palais présidentiel d’Ankara et retransmis en direct à la télévision, le chef de l’Etat a qualifié de « nids de terroristes » les écoles, entreprises et fondations caritatives en relation avec le mouvement dirigé par l’imam turc, qui vit aux Etats-Unis.
« Le monde des affaires est celui où ils sont les plus forts. Nous supprimerons tous leurs liens avec les entreprises, tous les revenus des entreprises liées à Gülen. Nous ne ferons preuve d’aucune pitié », a affirmé Recep Tayyip Erdogan.
Les autorités turques, qui ont interpellé, suspendu ou placé sous enquête plus de 60.000 militaires, magistrats, fonctionnaires et enseignants depuis le putsch manqué, ont aussi saisi une banque, pris le contrôle de plusieurs médias et appréhendé plusieurs hommes d’affaires.
Selon Recep Tayyip Erdogan, les interpellations déjà effectuées ne constituent que la partie émergée de l’iceberg.
Le président turc, qui s’adressait aux présidents des chambres et bourses de commerce, a également exhorté la banque centrale à relever ses réserves en devises à au moins 165 milliards de dollars (148 milliards d’euros) et les établissements de crédit à ramener à environ 9% le taux d’emprunt pour l’acquisition de biens immobiliers.
Recep Tayyip Erdogan, qui préconise depuis longtemps une baisse des taux d’intérêts, a qualifié ces derniers d’ »étouffants ».
Le président turc répète depuis la mi-juillet que l’économie turque reste solide malgré la tentative de coup d’Etat.
ZAMAN FRANCE