Le pouvoir turc multiplie les suspensions, les radiations et les arrestations après le coup d’Etat avorté du 15 juillet. Près de 50 000 personnes ont fait, à ce jour, l’objet d’une mesure administrative ou judiciaire.
Le «grand ménage». C’est ainsi que le Premier ministre Binali Yildirim a qualifié l’ensemble des mesures visant à «éradiquer» de l’administration les personnes soupçonnées de sympathie pour Fethullah Gülen, présenté par le pouvoir comme l’instigateur de la tentative de putsch du 15 juillet. Près de 50 000 personnes ont fait l’objet d’une mesure administrative ou judiciaire. Plus de 9 320 personnes font l’objet d’une procédure pénale pour leur lien avec le putsch, a dit à la presse le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus.
8 000 policiers, 6 000 militaires, 100 agents secrets, 30 préfets
Le Premier ministre a fait état de 6 038 interpellations dans les rangs de l’armée. 8 000 policiers ont été mis à pied, 30 préfets et 47 sous-préfets ont été relevés de leurs fonctions. Au sein du service des renseignements (MIT), cent personnes, dont une majeure partie n’étaient plus en service actif, ont été suspendues.
2 100 hauts fonctionnaires
257 fonctionnaires travaillant au cabinet du Premier ministre, 1 500 fonctionnaires du ministère des Finances, 393 du ministère des Affaires familiales et sociales ont également été mis à pied.
2 750 juges et procureurs
2 750 juges et procureurs (dont 40 membres du Conseil d’Etat et 140 de la Cour de cassation) ainsi que deux des 17 juges de la Cour constitutionnelle ont été arrêtés ou suspendus.
36 000 professeurs
Le ministère de l’Education a annoncé mardi la suspension de 15 200 membres de son personnel. Il a également annulé l’autorisation d’enseigner de près de 21 000 professeurs du privé. Le Conseil de l’enseignement supérieur a demandé aux 1577 doyens de facultés de présenter leur démission.
492 imams et personnels religieux
La Diyanet (Direction des affaires religieuses) a fait savoir mardi que 492 de ses employés, dont 3 des 81 muftis provinciaux, avaient été mis à pied. Elle a également décidé de ne pas assurer les services funéraires des putschistes qui sont morts lors des affrontements.
20 sites d’informations fermés
Le régulateur national BTK a fait fermer 20 sites d’information indépendants. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (RTÜK) a également décidé de fermer toutes les chaînes et radios supposées proches du mouvement Gülen, parmi lesquelles STV, Samanyolu Haber, Can Erzincan TV, Bugün TV, Mehtap, Yumurcak TV, etc. De son côté, le bureau chargé de livrer les cartes de presse a décidé d’annuler celles de 34 journalistes accusés de «menaces à la sécurité nationale».
Binali Yildirim a indiqué que le gouvernement turc prendrait mercredi d’importances décisions visant à extirper le pays des «circonstances extraordinaires» dans lesquelles l’a plongé la tentative de putsch. Plusieurs organisations et pays occidentaux, alertés par les derniers développements, ont exhorté Ankara à préserver l’Etat de droit.
ZAMAN FRANCE
Je reste certain que ces autorités Turques sont devenus fous, cela est sans équivoque de ma part aujourd’hui. Comment peut-on faire ces genres de gestes et de réussir une mission efficace pour le bonheur de la population de ce pays. Une rébellion se formera tout de suite et viendra à bout de cet homme que je considère inculte, ignorant.
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