Tunisie : le président et le Premier ministre chassés d’une cérémonie funéraire

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Des soldats tunisiens, à proximité de la frontière avec l’Algérie, lors de l’assaut donné sur le Mont Chaambi, le 2 août 2013. REUTERS
Des soldats tunisiens, à proximité de la frontière avec l’Algérie, lors de l’assaut donné sur le Mont Chaambi, le 2 août 2013.
REUTERS

Les forces de l’ordre, en Tunisie, sont en colère après la mort jeudi de deux agents à Goubellat, à 70 kilomètres de la capitale. Ces derniers ont été tués par un groupe armé. Ce vendredi 18 octobre, une cérémonie leur rendait hommage à Tunis. Le chef de l’Etat tunisien, Moncef Marzouki, le Premier ministre Ali Larayedh et le président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaafar en ont été chassés.

C’est la première fois que des agents de l’ordre font savoir leur mécontentement avec autant de virulence. Des membres du Syndicat des forces de sûreté intérieure ont crié « dégage » aux trois présidents – le chef de l’Etat, le chef du gouvernement et le président de l’Assemblée – en les traitant de « lâches », les contraignant à quitter la cérémonie sans même avoir fait de discours.

 

 

Les protestataires les accusent d’être responsables de la mort de plusieurs agents dont celle de deux membres de la garde nationale, jeudi 17 octobre, qui s’ajoute à la quinzaine de soldats tués par balles ou par des mines à la frontière algérienne, sur le Mont Chaambi, depuis décembre.

 

 

Les syndicats du secteur ont manifesté à plusieurs reprises pour réclamer plus de moyens pour la police et l’armée. Le ministère de la Défense a d’ailleurs reconnu manquer d’équipements.

 

 

Les agents se plaignent aussi de l’opacité des chaînes de commandement qui les empêchent parfois d’agir et réclament un cadre juridique clair pour les protéger.

 

 

Le Syndicat des forces de sûreté dénonce enfin des nominations partisanes au sein du ministère de l’Intérieur. Néanmoins, le ministre de tutelle, l’indépendant Lotfi Ben Jeddou, a échappé à la colère ce matin. Ainsi, il a pu promettre, dans un bref discours, que la lutte contre le terrorisme ne s’arrêtera pas.

 

 

Par RFI

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1 commentaire

  1. voici un pays où il faisait bon vivre avant la chute de ben ali.il était certes un dictateur,il a sans doute favorisé ses parents à faire main basse sur la tunisie,en construisant des villas de rêve dans des quartiers huppés de la marsa,carthage presidentiel,el menza et autres.mais sous son soleil il y avait la paix,il y avait l’ordre et l’economie se portait mieux.comme quoi il y a des peuples qui devront se passer de la democratie pour vivre mieux.

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