Trump critique l’armée européenne de Macron et ironise sur la France occupée

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Donald Trump reçu samedi 10 novembre 2018 par Emmanuel Macron
Donald Trump reçu samedi 10 novembre 2018 par Emmanuel Macron. — AFP

Le président américain semble avoir une nouvelle cible favorite:Emmanuel Macron. Donald Trump a, encore une fois, critiqué ce mardi 13 novembre la proposition de son homologue français de créer une armée européenne, quelques jours après avoir jugé très “insultants” les propos d’Emmanuel Macron prônant la création d’une telle force internationale.

Mais cette fois ci, le milliardaire ne s’est pas contenté de rester sur le terrain militaire et diplomatique. Il a également attaqué, dans une série de violents tweets dont il a le secret, la production de vin français, les tarifs douaniers trop élevés, avant de se moquer de la côte de popularité (en berne) d’Emmanuel Macron.

“Emmanuel Macron a suggéré la création de leur propre armée pour protéger l’Europe contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Mais c’était l’Allemagne dans la Première et la Deuxième Guerre mondiale”, a-t-il écrit sur Twitter, deux jours après son retour de Paris où il a participé aux commémorations, avec de nombreux chefs d’Etat, du centenaire de l’armistice de la Grande Guerre. Le président américain s’est même permis d’ironiser sur l’occupation nazie, lançant au sujet des Français: “ils commençaient à apprendre l’allemand à Paris avant que les États-Unis n’arrivent.”

“Comment ça a marché pour la France? Ils commençaient à apprendre l’allemand à Paris avant que les Etats-Unis n’arrivent”, a-t-il ironisé, faisant référence, semble-t-il, à l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

“Paie pour l’Otan ou non”

“Paie pour l’Otan ou non”, a-t-il poursuivi. Donald Trump exhorte régulièrement les pays européens membres de l’Otan à augmenter leurs dépenses militaires, estimant que les États-Unis paient une trop grande part du budget de l’alliance atlantique.

La colère du 45e président américain n’est pas retombée après les propos d’Emmanuel Macron sur la nécessité d'”une vrai armée européenne” pour se défendre. Le président français justifiait ainsi une telle idée pour “protéger” l’Europe “à l’égard de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d’Amérique”, en évoquant la décision américaine de se retirer d’un traité de désarmement nucléaire datant des années 80.

A peine arrivé sur le tarmac de l’aéroport d’Orly près de Paris vendredi, le locataire de la Maison Blanche avait dénoncé, dans un tweet extrêmement virulent, la proposition de son homologue. “Très insultant mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa part à l’Otan que les Etats-Unis subventionnent largement!”, avait ajouté M. Trump.

“L’armée européenne” prônée par Emmanuel Macron ne vise pas les Etats-Unis, a déclaré la présidence française, évoquant une “confusion” dans l’interprétation des propos du président français qui ont déclenché la fureur de Donald Trump. “Ce n’est pas à moi de commenter son tweet”, a estimé Emmanuel Macron dans une interview sur CNN diffusée dimanche. “Je préfère toujours avoir des discussions directes ou répondre à des questions, que de faire ma diplomatie au travers de tweets”, a poursuivi le président français.

Trump cible le vin français…

Donald Trump lui, ne fonctionne pas ainsi. Quelques secondes après son violent tweet sur l’occupation allemande à Paris le président américain s’est attaqué à un fondamental de la culture française: le vin français. Avant de louer la qualité des vignobles outre-atlantique. “Sur le commerce, la France fait un excellent vin, mais les États-Unis aussi”, a-t-il targué avant d’attaquer les frais de douane trop élevé selon lui pour l’exportation de la production américaine en France.

“La France rend très difficile pour les États-Unis de vendre ses vins en France, et les frais de douane sont très élevés, tandis que les États-Unis favorise l’importation de vins français, et les tarifs douaniers sont plus faibles”, a-t-il expliqué avant de lancer dans “pas juste, il faut changer!”, dans son style caractéristique.

…et se moque de la popularité de Macron

Troisième acte: se moquer de la faible popularité d’Emmanuel Macron. Après l’armée européenne, l’occupation allemande et le vin français, Donald Trump s’est attaqué nommément au président de la République.

Le problème est qu’Emmanuel Macron souffre d’une très faible cote de popularité en France, 26%, et un taux de chômage à près de 10%”, a écrit le locataire de la Maison Blanche. “MAKE FRANCE GREAT AGAIN”, a rédigé, dans un autre tweet, Donald Trump, en écho à son slogan de campagne, “Rendre à l’Amérique sa grandeur”.

Une salve de critiques tous azimuts, particulièrement mal perçues en France alors que le pays commémore, en ce mardi 13 novembre, le troisième anniversaire des attentats terroristes de Paris et de Saint-Denis. Une soirée tragique, au cours de laquelle plusieurs commandos de jihadistes avaient fait 130 morts.

Anthony Berthelier avec AFP – Huffingtonpost.fr

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2 COMMENTAIRES

    • “Admirez” surtout comment ils se snifent le derrière pour savoir si ils sont du même camp…

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