Donald Trump et Hillary Clinton ont plaisanté jeudi soir à New York lors d’un dîner de gala en l’honneur du premier candidat catholique à représenter un grand parti dans le cadre de la présidentielle. Ce fut Alfred E. Smith en 1928, surnommé “Le combattant heureux”.
Assis chacun d’un côté du cardinal de New York, Timothy Dolan, les deux candidats sont montés à la tribune lors de ce dîner devenu le rendez-vous immuable du calendrier politique américain. Les agapes ont eu lieu dans le prestigieux Waldorf Astoria de Manhattan.
Le diocèse de New York, qui organisait l’événement au bénéfice d’oeuvres de l’Eglise catholique, avait appelé les deux prétendants à la Maison Blanche à prononcer leurs discours dans “un esprit de collégialité et de bonne humeur”, 24 heures après leur 3e débat.
Plagiat de Michelle Obama
“Pour moi, ce soir est comme un petit dîner intime entre amis. Pour Hillary, c’est une foule comme elle n’en a jamais vu”, a lancé en souriant le magnat de l’immobilier.
Moment rare où il a montré qu’il était capable de rire de lui-même, Donald Trump a aussi évoqué l’épisode d’un plagiat terriblement embrassant pour sa campagne: lorsque sa femme Melania a été accusée d’avoir copié un discours de l’épouse du président Barack Obama.
“Michelle Obama fait un discours, et tout le monde l’adore. Ma femme Melania fait le même et tout le monde lui tombe dessus. Je ne comprends pas…”, a-t-il lancé sous les applaudissements. “Je vais me faire engueuler ce soir. Cardinal, merci de lui parler”, a-t-il ajouté à l’attention du cardinal Dolan, assis à côté de l’ex-mannequin d’origine slovène.
Autodérision
Plus à l’aise dans l’exercice, même si certaines de ses blagues sont tombées à plat, Hillary Clinton a multiplié les allusions aux critiques dont elle fait l’objet. “Vous avez de la chance, d’habitude je demande beaucoup d’argent pour ce genre de discours”, a-t-elle lancé d’entrée, en référence aux sommes astronomiques qu’elle a exigées par le passé pour ce genre d’exercices.
Elle a aussi profité de l’occasion pour décocher des piques à son adversaire. Soulignant l’absence de téléprompteurs lors de cette soirée, elle a reconnu que l’exercice pouvait être difficile, “surtout quand il faut lire le texte original en russe”, dans une allusion à l’admiration de Donald Trump pour Vladimir Poutine.
Dernier duel avant le 8 novembre
Une poignée de main brève et sans effusions a finalement conclu ce dîner qui fut probablement la dernière apparition commune de l’ancienne secrétaire d’Etat et de l’homme d’affaires avant l’élection présidentielle.
Quelque 1500 invités ayant payé chacun au moins 3000 dollars (nombre d’entre eux ont donné beaucoup plus) ont participé à cette soirée qui a permis de récolter au total six millions de dollars. Parmi les invités figuraient deux anciens maires de New York: le milliardaire pro-Hillary Clinton Michael Bloomberg et Rudolph Giuliani, l’un des soutiens les plus inconditionnels de Donald Trump.
(ats / 21.10.2016 11h26)
Un bel exemple à suivre en afrique
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