Trump 2: L’Amérique d’abord, l’Amérique ensuite, l’Amérique toujours !

0

Le Département d’État américain a, dans un communiqué de presse publié le 22 janvier 2025, éclairé sur la politique américaine sous la présidence Trump2. Le secrétaire d’État,   Marco Rubio, a été on ne peut plus clair. Marquant un retour assumé à la doctrine «America First» l’Amérique d’abord avec une politique étrangère nationaliste, souverainiste et protectionniste. Entre le recentrage sur les intérêts américains, la lutte contre l’immigration, le rejet d’une Amérique gardienne du monde, on comprend aisément les axes majeurs de la politique Trump, version (2025-2029).

«Servir en qualité de 72è Secrétaire d’État des États-Unis est le plus grand honneur de ma carrière» a tout d’abord salué   Marco Rubio en faisant clairement savoir les attentes de la présidence américaine.

« Le président Trump m’a clairement demandé de faire de notre intérêt national fondamental la mission directrice de la politique étrangère des États-Unis » a déclaré le secrétaire d’État. Dans le contexte d’une politique purement nouvelle, «Chaque dollar» américain sera investi en priorité au profit des Américains.

Pour Marco Rubio, « chaque programme que nous finançons, chaque politique que nous menons doit être justifiée par la réponse à trois questions simples à comprendre».

Est-ce que cela rend l’Amérique plus sûre ? Est-ce que cela rend l’Amérique plus forte ? Est-ce que cela rend l’Amérique plus prospère ?

Il s’agit pour le département d’État de promouvoir une politique basée sur l’intérêt national. « Nous allons construire un département d’État plus innovant, plus agile et plus focalisé. Pour ce faire, nous devrons remplacer certaines priorités, mettre moins l’accent sur certaines questions et éliminer certaines pratiques» a-t-il mis en garde, avant d’embrayer. «Tout d’abord, nous devons freiner les migrations de masse et sécuriser nos frontières. Le département d’État n’entreprendra plus d’activités qui facilitent ou encouragent les migrations de masse. Nos relations diplomatiques avec d’autres pays, en particulier dans l’hémisphère occidental, donneront la priorité à la sécurisation des frontières américaines, à l’arrêt des migrations illégales et déstabilisatrices, et à la négociation du rapatriement des immigrants clandestins».

Déjà, une liste a donné plus d’une vingtaine de nationalités à expulser dans les prochains jours, dont 1708 Afghans, 303 Burkinabé, 642 Nigérien, 929 Maliens, 402 Français.

Conséquences diplomatiques «mesurées» et «maitrisées»…

Cette vision de la diplomatie américaine rappelle la politique menée lors du premier mandat de Donald Trump en 2017. Mais avec un ton encore plus ferme cette année. Toutefois, la prudence semble de mise dans un contexte d’exacerbation de la rivalité entre grandes puissances (États-Unis, Chine, Russie). Sur la liste, aucun ressortissant de la Chine, ou encore de la Russie ne figure contrairement, aux pays européens, africains, ou encore les voisins américains du sud et du nord qui y figurent en masse.

Dans un autre schéma, l’Amérique semble montrer sa volonté de «revenir aux fondements de la diplomatie» en cessant de se concentrer sur les actualités politiques et culturelles qui «sèment la discorde dans notre pays et qui sont profondément impopulaires à l’étranger».

Le chef de la diplomatie américaine assure que sa vision restera fidèle a celle de Trump dans les années à venir. Pour donner le ton, une centaine de décrets ont été abrogés pour, dit-on, « préserver les intérêts des américains ». L’accord de Paris sur le climat est vu comme une des politiques climatiques mondiales qui « affaiblissent l’Amérique » a affirmé le secrétaire d’État, qui reconnait toutefois que l’Amérique « ne fermera pas les yeux sur les menaces qui pèsent sur son environnement naturel ».

Ousmane Tangara

Commentaires via Facebook :

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!