La justice vient de suspendre l’exécution de cet homme à 48 heures de la date fatidique.
La justice du Texas a accordé ce lundi un répit à Hank Skinner en suspendant son exécution prévue hier, le temps d’examiner un recours de ses avocats demandant des tests ADN. Selon eux, ces tests innocenteraient cet Américain détenu depuis 16 ans dans le couloir de la mort. La Cour estime qu’il est plus “prudent” de procéder à un examen de la requête de Hank Skinner, marié à une Française, Sandrine Ageorges, au regard des règles en vigueur sur les tests ADN dans l’Etat du Texas. Un avocat du condamné à mort, Rob Owen, a aussitôt salué cette décision, soulignant qu’elle permettait “à la demande de tests ADN de recevoir l’examen sérieux et minutieux qu’elle mérite”. Les avocats du condamné avait demandé cette suspension pour préparer un appel au rejet jeudi par un tribunal texan d’une nouvelle demande (la troisième) de tests ADN. Ils s’appuient sur une loi, approuvée au printemps par le Congrès texan, qui pourrait annuler le second refus de tests ADN opposé en 2009.
Avec le texte précédent, Hank Skinner s’était vu refuser ces analyses au motif que c’était de sa responsabilité si celles-ci n’avaient pas été réalisées au moment du procès en 1995. Le premier refus, en 2003, était fondé sur le fait qu’il n’avait pas réussi à prouver que de nouveaux tests ADN l’innocenteraient. Henry “Hank” Skinner a été condamné à la peine capitale pour les meurtres le soir du Nouvel An 1993 de sa compagne d’alors, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés. Hank Skinner, 49 ans, a toujours nié avoir commis le triple meurtre et a demandé à la justice que des tests ADN soient réalisés sur des éléments de preuve qui n’ont jamais été analysés. Hank Skinner n’a jamais nié être sur les lieux du crime, mais il affirme avoir ingurgité un cocktail de médicaments et de vodka qui le mettait dans l’incapacité de commettre ce triple meurtre. La suspension de son exécution est un soulagement pour sa femme, qui déclarait encore, être “sans illusion sur un système bien trop politique” pour que la vérité puisse l’emporter.