On savait que des complices couraient toujours. Quatre mois et demi après l’attentat qui a fait trente morts et près de 70 blessés à Ouagadougou le 15 janvier, l’enquête avance enfin. Lundi 30 mai, « six individus de nationalités étrangères »( NDRL : des sources parlent des Maliens parmi les personnes arrêtées) ont été interpellés dans la capitale burkinabée par les autorités, précise la gendarmerie dans un communiqué. « Selon les premiers éléments de l’enquête, [ils]auraient hébergé et facilité l’action des auteurs de l’attentat. » Le cerveau de l’attaque, lui, reste activement recherché.
Il ne s’agit pas du seul coup de filet en lien avec cet attentat revendiqué par le groupe Al-Mourabitoune, affilié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Le 26 mai, la police ivoirienne a arrêté Ange-François Bari Battesti dans la commune de Koumassi, au sud d’Abidjan. L’homme de 24 ans aurait convoyé les armes ayant servi à l’attaque de Grand-Bassam qui a fait 19 morts le 13 mars. Deux jours après son arrestation, Hamed Bakayoko, le ministre de l’intérieur ivoirien, avait laissé entendre que ce personnage pourrait avoir aussi joué un rôle dans l’attentat d’Ouagadougou. L’homme serait passé par la capitale burkinabée quelques jours seulement avant l’attaque du 15 janvier contre le café Cappuccino et l’hôtel Splendid.