Tensions à Taïwan : la Chine simule un “bouclage” de l’île, la Russie soutient et les États-Unis répliquent

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La crise entre la Chine et Taîwan a franchi une étape supplémentaire ces dernières heures avec une simulation de “bouclage” de l’île par l’armée chinoise. Une opération, soutenue par Vladimir Poutine, qui vise à répliquer à la rencontre mercredi de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen avec le président de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy.

La Chine s’entraînait lundi à un “bouclage” de Taïwan au troisième jour d’exercices militaires tandis que les Etats-Unis, après avoir appelé à la “retenue”, déployaient un destroyer dans des eaux revendiquées par Pékin.

En fin de matinée, la Chine a annoncé que les exercices militaires contre l’île autonome de Taïwan, que Pékin revendique comme une province de la Chine, s’étaient “achevés avec succès”. Le commandement militaire chinois “a accompli avec succès diverses tâches” de préparation militaire “autour de Taïwan avec l’exercice Joint Sword”. Il a “testé de manière approfondie sa capacité de combat” interarmées “en conditions réelles”, a précisé l’armée dans un message diffusé sur les réseaux sociaux.

“Blocus aérien”

Commencées samedi, les manœuvres chinoises visent à protester contre une rencontre mercredi de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen avec le président de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy. Objectif ? Simuler un “bouclage” du territoire de 23 millions d’habitants réclamé par Pékin, a expliqué l’armée chinoise. Et notamment un “blocus aérien”, selon la télévision d’Etat CCTV.

“L’indépendance de Taïwan et la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan s’excluent mutuellement”, a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors d’un briefing régulier, jugeant nécessaire de s'”opposer fermement à toute forme de séparatisme pour l’indépendance de Taïwan”.

Soutien de Poutine

Le commandement du théâtre d’opérations Est de l’Armée a précisé que le Shandong, l’un des deux porte-avions de la Chine, a “participé à l’exercice du jour”. Taïwan a dit avoir détecté lundi 11 navires de guerre et 59 aéronefs chinois autour de l’île. Durant le week-end, des avions de chasse et des navires de guerre avaient simulé des bombardements ciblés contre l’île, dans le cadre de cette opération baptisée “Joint Sword” et dénoncée par Taïwan.

Le Kremlin a apporté tout son soutien aux manœuvres militaires chinoises à Taïwan, estimant que Pékin était victime de “provocations” de la part des Etats-Unis qui soutiennent l’île. “La Chine a le droit souverain de réagir à ces actions provocatrices, notamment en conduisant des manœuvres”, a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

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