Tendance actuelle de la situation congolaise : Malgré la main tendue de Félix, Fayulu se décide autrement

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Samedi 2 février 2019, la place de Sainte-Thérèse de la commune populaire de N’djili, située à l’est de Kinshasa, dans la République Démocratique du Congo a servi de cadre à un géant meeting de l’opposant Martin Fayulu. L’objectif : revendiquer « la victoire du peuple ». Occasion mise à profit par Fayulu pour rejeter la main tendue du président Félix Tshisekedi et d’appeler ses militants à la «  résistance pacifique ».

Le candidat de la coalition LAMUKA, Martin Fayulu, opte pour la radicalisation de sa position par sa nouvelle stratégie politique. Tenu sur la place publique congolaise Sainte-Thérèse, ce premier meeting du clan Fayulu a réuni selon les organisateurs, plus de 20 000 militants. Même si le chiffre donné par la police se limite à 3 800. Ce meeting est la première apparition de l’homme politique autorisée par le nouvel homme fort du pays, Félix Tshisekedi. Au cours de ce meeting, certains militants dotés de pancartes dénonçaient le « putsch électoral » tout en comparant Félix à Joseph Kabila. À cette même occasion, Fayulu a rejeté la  main tendue du président Félix Tshisekedi. « La main tendue, on la prend quand c’est propre. Quand ce n’est pas propre, on ne la prend pas », tel est le message lancé par Fayulu en face de la foule qui, selon les informations, « n’hésitait pas à réclamer les armes pour arracher la victoire violée ».

Comme si ce rejet de la main tendue ne suffisait pas, Martin a également décidé d’appeler ses militants à la résistance pacifique contre un « putsch électoral ». « Je vous appelle à la résistance pacifique. Organisez-vous dans des quartiers, districts, provinces pour résister. De temps en temps nous viendrons participer aux actions politiques. J’irai dans les différentes provinces. On ne peut pas bâtir la nation sur la base de mensonges. Nous devons exiger la vérité des urnes. Nous irons jusqu’au bout dans cette recherche de la vérité », confie Martin Fayulu.

À entendre le chef de la police de Kinshasa, général Sylvano Kasongo Kitenge, les organisateurs du meeting ont appelé leurs militants à la  désobéissance civile, ce qui a fortement troublé l’ordre public dans la partie est de Kinshasa. D’après les informations, la police déployée sur le lieu dudit meeting a subi des injures et provocations des militants Fayulu qui entonnaient des chansons incitant à la haine ethnique en proférant des insultes contre les autorités du pays. Sans oublier qu’un journaliste censé être proche de Félix a été aussi agressé et heurté par les militants de Fayulu.

Mamadou Diarra

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