Un scandale aussi gravissime que celui du détournement de plus de 120 milliards de FCFA à la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) et la mission commando des hauts responsables du groupe ORABANK à NDJAMÉNA révélés en exclusivité par Confidentiel Afrique cachent un malaise profond. Le Président du CMT, Mahamat DEBY ITNO, devant ce tsumani financier, aux odeurs nauséabondes, sous l’échafaud d’une pression politique et syndicale va-t-il enfin se débarrasser de l’argentier Tahir HAMIT Nguilin, lequel est devenu un boulet à fragmentation dans ses mains ou signer sa reculade ? Confidentiel Afrique fait des révélations exclusives insoupçonnées sur les nuits embarassantes d’un Chef d’État désemparé qui se cherche.
Sacrifié à l’autel de l’arrogance et de la malgouvernance, Idriss Youssouf Boy, le tout puissant Secrétaire Particulier de la Présidence n’a pas digéré toujours la pilule de sa défenestration du palais rose de N’Djamena, même s’il se résigne de s’être éloigné du shadow-cabinet. Au lendemain de l’éclatement de l’affaire dite des vannes frelatées de la Société des Hydrocarbures du Tchad sur fond de détournements de plus de 120 milliards de FCFA. Idem pour l’ex-Directeur de cabinet civil AbdelKerim DEBY, éjecté sans le moindre bruit. Derrière ce limogeage imprévisible d’AbdelKerim DEBY, se cache un faisceau d’éléments révélateurs dignes d’un malaise qui sévit dans les couloirs du palais. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, le départ de l’ancien Directeur de cabinet civil du PCMT est lié à la posture radicale prise par ce dernier vis-à-vis du ministre des Finances Tahir HAMIT Nguilin. D’après des informations de Confidentiel Afrique, AbdelKerim DEBY était du camp d’une poignée de proches du Président qui réclamaient l’éviction de l’argentier de l’État et sa mise à disposition des autorités de l’ANS et judiciaires pour les besoins d’une enquête approfondie et indépendante. Ce voeu pieux d’AbdelKerim DEBY visait surtout à mettre à l’aise le Président Mahamat DEBY ITNO, dans ce grand déballage qui a desarconné le haut etablishment. Le Sherpa gouvernemental Albert Pahimi Padacké a echappé de justesse nous dit-on. Des sources crédibles renseignent que sa tête avait été mise à prix. Selon des sources autorisées parvenues à Confidentiel Afrique, le sort du limogeage du ministre des Finances avait déjà été scellé pendant que celui-ci se trouvait en mission. Le Président Mahamat DEBY ITNO Alias KAKA s’était montré intransigeant dès les premières heures de l’ouverture de l’enquête du fait de la gravité du scandale. Que s’est il passé entre-temps ? Certaines informations avaient même fuité et atterri sur la table des services secrets tchadiens et faisant état d’une éventuelle fuite du Ministre des Finances, afin de ne point s’exposer aux auditions des autorités compétentes habilitées. Selon nos informations, Tahir HAMIT Nguilin jouit du soutien de quelques généraux influents du CMT (Comité militaire de Transition) qui ont beaucoup murmuré dans l’oreille du locataire du palais de NDjaména pour sauver son fauteuil. Compromis et compromissions aux intérêts bizutés constituent la chienlit de ce profond malaise au sommet de l’État. Des informations crédibles évoquent deux réunions tenues par certains généraux au bureau du Président du CMT sur l’affaire SHT. Les limogeages au premier degré de Idriss Youssouf Boy et AbdelKerim DEBY sont la résultante d’une guerre à procuration que se livraient les deux puissants et chouchoutés métronomes du palais rose. Une cohabitation extrêmement rude et perceptible entre les deux hommes dans les couloirs du bureau du Président, qui avait créé deux lignes frontales. Urbi orbi, les généraux proches et souteneurs de Tahir HAMIT Nguilin ont eu au finish la tête de AbdelKerim DEBY, au prix de sauver le juteux strapontin du ministre des Finances. À quel prix ? Cette guerre feutrée qui opposait Idriss Youssouf Boy à AbdelKerim, qui traduit un malaise tenace a véritablement traversé les murs du palais pour atterir au haut commandement de l’appareil militaire. Toutefois, le retour à N’Djamena de l’argentier Tahir HAMIT Nguilin, suite à sa mission à l’étranger n’est pas de tout repos. Il s’est fait discret depuis son retour dans la capitale tchadienne et gère ses arrières.
ORABANK GROUPE met à contribution ses réseaux de Chefs d’État pour sortir du bourbier
Révélée en exclusivité par Confidentiel Afrique et confirmée par un communiqué officiel du groupe bancaire, la mission commando du Directeur du Risque et de l’auditrice générale du Groupe ORABANK dépêchée au Tchad depuis la semaine dernière joue son va-tout. Un objectif double est visé par les dirigeants du groupe bancaire: sortir des griffes de l’ANS (Agence nationale de sécurité) le Directeur Général de ORABANK TCHAD, Mamadou BASS et éviter à tout prix un dépôt-bilan. Une mission qui s’avère à la fois délicate et impérieuse. Des sources bien informées renseignent à Confidentiel Afrique que la dernière carte des dirigeants du groupe Orabank à ne point exclure est la mise à contribution de Chefs d’État africains dont Paul BIYA du Cameroun et Faure EYADEMA du Togo pour un nivellement de l’affaire des pots pourris de la SHT. Notre source de glisser que: » Orabank n’a plus le choix, il doit subir pour survivre ». La question qui taraude désormais est de savoir si l’État tchadien exigerait le remboursement du préjudice des autorités du groupe bancaire ORABANK.
Autant le ministre des Finances du Tchad est dans le viseur de l’IGE (Inspection générale d’État), à travers des démembrements de son département pour diverses malversations présumées au niveau du paiement de la dette intérieure qui ont fait l’objet d’un rapport par l’ex IGE Monsieur Issa Abdelmamout et le récent détournement opéré à la SHT, aussi il va falloir établir un lien entre Orabank et la Tour argentière de NDjaména. Ce serait peut-être le crime parfait. La mission de l’IGE parviendra-t-elle à démasquer la forte implication de quelques gros pontes du ministère des Finances, en connivence avec la banque Orabank Tchad. C’est un idylle qui a trop duré.
Selon plusieurs indiscrétions, le puissant argentier du Tchad se connait bien avec le Dr Mamadou BASS, DG ORABANK TCHAD depuis le groupe FOTSO, un autre groupe camerounais très obscur, réputé pour ses actes sulfureux. Il se susurre que les dirigeants d’Orabank ont pris goût depuis belles lurettes à l’odeur du pétrole. Ancien Directeur Groupe de Risque Orabank coiffant plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest & Centrale, Dr Bass a été promu au poste de DG adjoint d’Orabank Togo, suite aux premières secousses au sein du groupe Orabank qui ont occasionné plusieurs patrons au niveau du siège de Lomé. La dernière tentative d’Orabank était sa volonté de filer la patate chaude, notamment les NPL (non-performing loans), ses multiples procès à la CCJA d’Abidjan & les actifs pourris de plusieurs de ses filiales à la Caisse de retraite ivoirienne avec la complicité de certains associés & leur cabinet Liquid Africa basé en Afrique du Sud. Heureusement, pour les retraités ivoiriens que le deal a été bloqué par le Régulateur UEMOA. Ce qui a coûté la tête à un des membres fondateurs du groupe Orabank et à un ancien Non-Executive Director au sein du Fonds Capital Partners.
En 2017, suite au décès d’un ancien Trésorier du groupe Orabank devenu lui aussi DG d’Orabank Tchad, Dr Mamadou Bass est miraculeusement sauvé de son poste de DGA d’Orabank Togo pour être nommé dare-dare DG d’Orabank Tchad à son tour pour gérer la maison. Aujourd’hui, ce scandale des hydrocarbures éclaboussé au grand jour pour des sommes astronomiques détournées et évaluées à près de 120 milliards de FCFA a précipité l’arrestation de Mamadou BASS depuis le samedi 25 juin dernier par les services secrets tchadiens appelés communément ANR.
Mais, après une série de rebondissements, on découvre que la machine de ce vol organisé à haute voltige a bénéficié de longs bras au sommet de l’État. Seul devant la complexité de ce scandale, le Président Mahamat DEBY ITNO semble ne pas être le maître du jeu. Sous la pression d’influentes personnalités civiles, politiques et militaires, l’homme fort de NDjaména dans la gestion de cette scrabeuse affaire de détournements, ne tient pas pour l’instant toutes les cartes en main. On évoque avec insistance le remplacement de l’inspecteur général d’État Issa Abdelmamout, réputé pour son intégrité intraitable par Ali Mbodou, en soufflant son nom sur fond de lobbying bien connu et parfum de deal qui s’est concrétisé avec la nomination du frère de MBODOU aux Impôts aux desseins de pacifier la tension relative aux dossiers de la dette intérieure. Finalement, qui tire les ficelles dans l’ombre de ce scandale à la Madoff et protège les commanditaires?
Par Hugues DESORMAUX et Pierre RENÉ (Confidentiel Afrique)
€$𝔹ℜO𝕌ℱ𝔄ℳ€ℜIℂ𝔄IN€…
€$𝔹ℜO𝕌ℱℱOℂℂID€NT𝔄ℒ€
€$𝔹ℜO𝕌ℱINDI€NN€
€$𝔹ℜO𝕌ℱ€𝕌ℜOP€€NN€
€$𝔹ℜO𝕌ℱℜ𝔄Nℂ𝔄I$€
€$𝔹ℜO𝕌ℱ𝔄ℜℂ€~INℱO…
€$𝔹ℜO𝕌ℱℜ𝔄Nℂ€~T€ℒ€VI$ION$
Comments are closed.