Tchad : quand un viol devient une affaire d’Etat

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Le président tchadien, Idriss Déby Itno, a nommé un nouveau Premier ministre. © AFP PHOTO / STR

Les manifestations de protestation se succèdent après le viol d’une jeune fille de 17 ans dont les auteurs seraient des enfants de généraux. L’affaire devient politique, le pouvoir d’Idriss Deby est contesté.

Ce qui n’était qu’un fait divers odieux est-il en train de fendiller le pouvoir autoritaire d’Idriss Deby depuis vingt-six ans à la tête du Tchad et qui briguera, courant avril, un cinquième mandat ?

En tout cas, un mouvement de contestation enfle partout dans le pays. Celui-ci a débuté le 15 février, lorsque plusieurs centaines de jeunes ont manifesté à N’Djamena après le viol en réunion de Zouhoura, une lycéenne de 17 ans, commis le 13 février. Les cinq violeurs présumés, dont trois enfants de généraux, qui avaient posté sur les réseaux sociaux des photos de la jeune fille nue et en larmes, ont été depuis arrêtés mais la colère a mis les jeunes Tchadiens dans une rage terrible contre le pouvoir. Quatre complices présumés, dont un fils du ministre des Affaires étrangères, ont également été arrêtés.

La semaine dernière, un des protestataires, Abbachou Hassan Ousmane, 17 ans, a été tué par balle par la police pendant la dispersion. Lundi, ce sont les lycéens de Faya Largeau, dans l’extrême nord, qui ont manifesté : un d’eux a été tué par balle et cinq blessés par des militaires qui les ont dispersés, selon une source hospitalière.

«Mécontentement contre l’acte abject»

Le mouvement de contestation des lycéens s’est propagé dans d’autres villes, notamment à Moundou, capitale économique et deuxième ville du pays. Dix-sept lycéens ont été arrêtés pour avoir manifesté vendredi à Massaguet. Ces derniers étaient toujours détenus lundi, selon la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH), qui se montre «préoccupée par l’arrestation gratuite et arbitraire de 17 élèves ayant manifesté leur mécontentement contre l’acte abject posé par les rejetons des hauts responsables du pouvoir et l’assassinat du jeune Abbachou».

Face à cette vague de (…)

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1 commentaire

  1. Cette situation doit servir de lesson pour ts les pays africain.c’est en afrique que ce ta de chose est pris a la legere .les coupable doivent etre punis .
    si tu fait des enquetes les partents de cette fille est proche du pouvoir .
    une chose est claire on a parler des hommes dont le fils d’un dignitaire .

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