Arrivée peu avant 13H00 (12H00 GMT) à bord d’un vol privé, Mme Le Pen devait se rendre dans l’après-midi à Amdjarass (900 km au nord-est de N’Djamena), où se trouve la résidence familiale de M. Déby et être reçue par ce dernier, un des principaux alliés de Paris en Afrique dans la lutte contre les jihadistes, a indiqué à l’AFP la présidence tchadienne.
Mercredi, la présidente du Front National (FN) doit rencontrer les militaires français de l’opération Barkhane de lutte contre les groupes jihadistes dans le Sahel. L’état-major de la force est installé à N’Djamena.
“Tous les candidats qui en font la demande peuvent se rendre sur les théâtres d’opérations”, avait-on expliqué vendredi dans l’entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Le FN a confirmé mardi après-midi dans un communiqué que Mme Le Pen “s’entretiendrait sur la situation sensible de cette partie de l’Afrique” avec M. Déby.
“Elle prononcera une allocution précisant sa vision des relations franco-africaines à venir. Elle sera également reçue par la Première dame, Hinda Deby Itno, présidente de la Fondation Grand Coeur, et visitera avec elle un hôpital pour enfants”, indique le parti d’extrême droite.
“Enfin, elle sera reçue par le Président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi, et échangera avec la représentation nationale tchadienne”, annonce encore le FN.
Interrogée sur ces trois rencontres par l’AFP dimanche, une source FN n’avait pas souhaité faire de commentaire.
Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, avait lui démenti lundi, indiquant à l’AFP que M. Deby “est en déplacement”, qu’il n’y avait “pas de déplacement prévu à l’extérieur de la capitale” et “pas d’intervention devant l’assemblée” car les députés tchadiens “sont en vacances”.
C’est la deuxième rencontre officielle de Mme Le Pen, qui domine les sondages de premier tour de la présidentielle française et qui est en quête de stature internationale, avec un chef d’Etat en activité en un mois, après sa rencontre le 20 février à Beyrouth avec le président libanais Michel Aoun.
Une source a assuré à l’AFP que Mme Le Pen avait aussi rencontré de manière officieuse le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Caire lors de son déplacement fin mai 2015, confirmant des informations publiées dans le livre paru fin novembre “Nos très chers émirs” (Georges Malbrunot et Christian Chesnot, éd. Michel Lafon).
Marine Le Pen avait par ailleurs démenti son ancien conseiller à l’international, l’eurodéputé Aymeric Chauprade, qui avait laissé entendre qu’elle avait déjà rencontré Vladimir Poutine, le président russe.
(©AFP / 21 mars 2017 14h59)