ABÉCHÉ (AFP) – dimanche 28 octobre 2007 – 22h05 – Les responsables de l”opération avortée visant à emmener en France 103 depuis l”est tchadien "répondront de leurs actes" au Tchad, a prévenu dimanche l”ambassadeur de France dans ce pays, où 17 Européens étaient en garde à vue avant une probable inculpation.
rnLe président français Nicolas Sarkozy, de son côté, "condamné" l”opération de l”Arche de Zoé, qu”il juge "illégale et inacceptable", a déclaré dimanche le porte-parole de l”Elysée.
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rn"Le président Nicolas Sarkozy a appelé le président tchadien Idriss Deby Itno pour faire le point sur la triste affaire de l”Arche de Zoé qui touche une centaine de très jeunes enfants", a ajouté le porte-parole.
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rnUne source officielle tchadienne avait indiqué un peu plus tôt à N”Djamena que M. Sarkozy avait également assuré son homologue "de tout son soutien" et lui avait promis de "faire la lumière" sur l”affaire.
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rn"C”est une opération complètement illégale", a affirmé auparavant l”ambassadeur de France au Tchad, Bruno Foucher, au sujet du projet "Children Rescue" monté par l”association française Arche de Zoé pour "évacuer" ces enfants.
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rn"Les membres de Children Rescue qui ont participé à l”ensemble de cette manipulation illégale répondront de leurs actes au Tchad", a-t-il ajouté lors d”une visite à Abéché, principale ville de l”est du pays, avant de se rendre à Biltine, plus au nord, pour rencontrer le président tchadien Idriss Deby Itno.
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rnNeuf Français — des membres de l”association et trois journalistes — ainsi que sept membres espagnols de l”équipage de l”avion affrété par l”Arche de Zoé pour transporter les enfants en France ont été interpellés jeudi à Abéché.
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rnLeur garde à vue, prolongée samedi de 48 heures, s”achève lundi. Ensuite, "je crois qu”ils seront probablement transférés à la maison d”arrêt", a déclaré dimanche le ministre tchadien de l”Intérieur, Ahmat Mahamat Bachir.
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rnUn pilote belge, Jacques Wilmart, qui a acheminé ces dernières semaines une partie des enfants depuis la frontière tchado-soudanaise vers Abéché, a également été placé en garde à vue dimanche à N”Djamena, selon un responsable tchadien.
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rnReporters sans Frontières a demandé dimanche aux autorités tchadiennes" la libération "sans condition" des journalistes français "venus couvrir les activités de l”association L”Arche de Zoé".
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rnLa France a amorcé une série de contacts diplomatiques avec le Tchad et le Soudan et s”est vivement désolidarisée des responsables français de l”Arche de Zoé.
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rn"La justice a été saisie en France ainsi qu”au Tchad, ceux qui se sont lancés dans cette affaire seront jugés", a averti l”ambassadrice de France à Khartoum, Christine Robichon.
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rnLe ministère français des Affaires étrangères a mis en place une "cellule de crise", sous la houlette de la secrétaire d”Etat Rama Yade, chargée notamment de suivre "la situation sanitaire et l”état psychologique des 103 enfants qui devaient être transportés en France en toute illégalité".
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rnDimanche, elle a de nouveau assuré que les autorités françaises avaient "tout fait" pour tenter d”empêcher l” de voir le jour.
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rnLe chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a eu "un entretien téléphonique" avec le président Deby, "auquel il a exprimé sa solidarité avec les enfants". Il a "attiré l”attention du président Deby sur la situation des personnes détenues et a exprimé sa disponibilité et celle de Mme Yade à se rendre au Tchad", selon le Quai d”Orsay.
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rnLes autorités tchadiennes ont accusé verbalement les responsables de l”opération d”"enlèvement" et "trafic" d”enfants, et le président Deby a menacé de les sanctionner "sévèrement".
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rnDès le début de l”affaire, jeudi, la plupart des organisations humanitaires internationales présentes dans l”est du Tchad pour assister quelque 236.000 réfugiés du Darfour et 173.000 déplacés tchadiens ont pris leurs distances avec l”opération très controversée de l”Arche de Zoé.
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rnLes dirigeants de l”association affirment toutefois que Paris ne leur a pas clairement interdit de mener leur opération, affirmant avoir monté l”opération pour "sauver de la mort" des "orphelins" affectés par la guerre civile au Darfour.
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rnL”Unicef a assuré pour sa part que les enfants étaient en "excellente santé", que la plupart étaient originaires du Tchad et que rien ne prouvait qu”ils étaient orphelins.
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rnAFP
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