Tchad: le réquisitoire contre la DDS

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Hissene Habre
Photo prise le 17 janvier 1987 de l’ancien président tchadien Hissène Habré, à N’Djamena
© AFP

Les peines requises sont lourdes: des travaux forcés pour 10 ans, 20 ans ou même à perpétuité.

Après plus d’un mois de suspension, le procès des présumés complices de l’ex président Hissène Habré touche à sa fin.

Les réquisitoires du ministère public se poursuivent jusqu’à vendredi avant les plaidoiries des avocats de la défense.

La fin du procès est prévue pour le mercredi 11 mars avec un verdict attendu le jour même.

Le procureur général a dressé le tableau de la situation dans laquelle se trouvait le Tchad quand Hissène Habré est arrivé au pouvoir en 1982: une période troublée marquée notamment par le conflit avec la Libye du colonel Khadafi.

Quand la Direction de la Documentation et de la Sécurité est créée en 83, c’est officiellement pour lutter contre les ennemis de la Nation. Très vite, un véritable régime policier se met en place.

Selon le procureur, au sein de cette machine de répression qui a visé tour à tour les Arabes, les Sudistes, les Hadjaraïs, les Zaghawas, les agents de la DDS peuvent être considérés comme auteurs; co-auteurs ou complices des crimes commis: actes inhumains ou dégradants, détentions arbitraires, tortures et coups et blessures volontaire.

Dans cette première série de réquisitoires qui visent 10 accusés sur 21 le ministère public estime que tous sont coupables des faits qui leur sont reprochés.

La peine la plus lourde, celle de travaux forcés à perpétuité, est requise à l’encontre de 3 d’entre eux: Saleh Younouss ex-directeur de la DDS, Mahamat Djibrine dit El Djonto ex coordonnateur et Nodjigoto Haunan, ancien directeur de la Sûreté nationale.

20 ans de travaux forcés visent 4 accusés parmi lesquels Abdelkader Hassan dit Rangers: il était chef du service exploitation étranger de la DDS. Pour Mahamat Wakaye, ex directeur adjoint de la sûreté nationale sous Habré et qui, après la chute du régime, occupera notamment les fonctions de directeur de la police judiciaire, le procureur requiert 10 ans de travaux forcés.

Source: bbc.co.uk/afrique

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