Tchad: Goukouni Weddeye débarqué du processus de dialogue avec les groupes rebelles

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L’ancien président tchadien Goukouni Weddeye a été débarqué du processus de dialogue à quelques jours du début de la rencontre de Doha. Il était chargé de négocier avec les mouvements politico-militaires du pays en vue de leur participation au dialogue national inclusif qui doit être organisé en mai à Ndjamena. Le Premier ministre tchadien a signé mercredi matin un décret pour la mise en place d’un nouveau comité spécial dirigé cette fois-ci par le chef de la diplomatie tchadienne.

L’ancien président tchadien admet qu’il a été de pris de court ce matin, lorsqu’il a été reçu par le Premier ministre Albert Pahimi Padacké, qui lui a annoncé que son comité était remercié et remplacé par une nouvelle structure chargée des négociations proprement dites avec les politico-militaires, qui sont censées débuter dimanche à Doha.

Goukouni Weddeye n’a pas voulu s’épancher sur les raisons de sa mise à l’écart. « Il faut poser la question à ceux qui ont pris la décision », dit-il. Il dit partir avec un sentiment du devoir accompli, même s’il estime que sa mission n’était pas encore terminée. « Personnellement je ne regrette pas du tout, parce que le comité a très bien travaillé, avance l’ex-président. Nous avons contacté nos frères des politico-militaires là où ils sont, ils nous ont fait confiance. On ne se reproche rien. Et tel que les choses évoluent désormais, on laisse l’opinion national et international en juger. »

Mais preuve qu’il n’a pas apprécié d’être « débarqué brutalement », selon le terme utilisé par son entourage, il dit avoir décliné la proposition de Pahimi Padacké de l’amener avec lui à Doha, en tant que membre de sa délégation.

Du côté du gouvernement, personne n’a voulu s’exprimer officiellement jusqu’ici. Mais nos sources assurent que ce sont plusieurs facteurs combinés qui sont à l’origine de cette décision.

Il y aurait eu selon l’une d’elles des couacs entre le Comité technique spécial présidé par Goukouni Weddeye avec les Qataris, qui auraient exigé du gouvernement des interlocuteurs étatiques. D’où le choix du ministre des Affaires étrangères, Cherif Mahamat Zène, à qui ils ont déjà eu affaire, comme négociateur en chef du pouvoir tchadien.

Une autre source ajoute que le CTS avait déjà mené à bien sa mission qui était de convaincre tous les groupes politico-militaires de participer au pré-dialogue de Doha. Le Comité militaire de transition à la tête du Tchad a donc décidé de mettre en place un nouveau comité avec à sa tête un homme du sérail, « en qui il a confiance », a précisé cette source.

Mais depuis la mise à l’écart du CTS dirigé par Goukouni Weddeyel, beaucoup parmi les politico-militaires se sont mis à douter sur le respect de la date du 13 mars pour le début du pré-dialogue. Mais là aussi, aucun responsable tchadien n’a accepté de s’exprimer officiellement jusqu’à mercredi soir.

Selon nos sources à Ndjamena, le ministre des Affaires étrangères et président du nouveau comité chargé de dialoguer avec les politico-militaires prend l’avion ce jeudi matin pour Doha. Sa mission : procéder aux derniers réglages aux côtés des Qataris pour que les négociations soient lancées ce dimanche, comme prévu. Les autres membres de son comité eux vont le rejoindre dans deux jours.

Quant à la soixantaine de représentants des groupes politico-militaires tchadiens attendus à Doha, pas sûr qu’ils soient sur place dimanche en raison de « problèmes de logistique qui se sont multipliés », selon nos sources.

RFI

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1 commentaire

  1. Tant que le Tchad restera un pion de la FrancAfrique, nous allons nous attendre a des actions ignobles de ce genre!

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