Taxation des réseaux sociaux : L’Ouganda ne montre-t-il pas la voie aux magnats de ces réseaux ?

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Le nouveau décret de taxation des réseaux sociaux du président Museveni est entré en vigueur le dimanche 1er juillet 2018. À travers ce nouveau décret, les internautes sont tenus de payer une certaine somme pour avoir accès à Facebook ou Twitter. Le chef de l’État entend lutter ainsi contre les Fake news.  Cette décision risque d’avoir des conséquences énormes sur la navigation des internautes au sein de ces réseaux sociaux sur le continent.

Nul ne peut maintenir le rayonnement du soleil. Cela dépasserait sûrement l’entendement du président Museveni. La prolifération des réseaux sociaux a pris une telle ampleur qu’il sera difficile d’empêcher les gens de faire véhiculer leurs pensées via ces canaux. Ayant eu peur de la diffusion des fake news sur ces réseaux et conscient des conséquences que peuvent avoir ces fausses informations sur la gouvernance étatique, le président Ougandais décide de taxer la navigation sur ces réseaux sociaux. Ce décret oblige ainsi tous les internautes de prendre une forme d’abonnement afin d’avoir accès à Facebook, Twitter, etc.

Cette décision n’est pas sans conséquence pour le continent africain. Un continent, nous le savons, qui se fait remarquer par des arrestations d’activistes, de blogueurs, au Niger, au Burkina Faso, etc. Ce qui dénote qu’il y a déjà une guerre en sourdine contre ces réseaux sociaux qui prennent de plus en plus d’ampleur. Ces canaux sont devenus de véritables forces de pression entre les mains des citoyens.  Alors, à travers ce décret ougandais, les autres pays du continent seraient être tentés d’adopter la même stratégie qui pourrait, poussée au paroxysme, conduire à des violations graves contre la liberté d’expression des citoyens. D’un autre côté, l’adoption de ce décret de taxation pourrait également être une indexation de la voie à suivre par les patrons de ces réseaux sociaux afin de s’enrichir davantage. Quoi qu’il en soit, cette mesure peut avoir des conséquences à tous les niveaux sur la liberté d’expression des citoyens.

Le président Museveni devrait comprendre que plusieurs voies s’offrent à celui qui veut réellement lutter contre les Fake news. Mais puisqu’il n’est pas arrivé à cette compréhension, faudrait-il lui rappeler que, quel que soit le moyen qu’il adoptera, la génération de l’ère du numérique ne baissera jamais les bras. Elle continuera à se battre afin de faire valoir ses idéaux, payer pour avoir accès aux réseaux sociaux n’étant rien à leurs yeux.

Fousseni TOGOLA

 

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