Une nouvelle plainte à laquelle le JDDa eu accès a été déposée contre Tariq Ramadan pour “viol en réunion”. L’islamologue est déjà visé par quatre accusations en France et en Suisse.
Une nouvelle plainte vient s’ajouter au dossier Tariq Ramadan. Cette fois, c’est une quinquagénaire journaliste radio au moment des faits en 2014, qui accuse l’islamologue de viol en réunion, selon des révélations de nos confrères du Journal du dimanche. Fin juillet, un réquisitoire supplétif sur le soupçon de “viol commis en réunion” et “menace ou acte d’intimidation” visant Tariq Ramadan a été délivré aux juges d’instruction par le parquet de Paris.
“D’une violence inouïe”
Dans sa déposition quele JDD a pu consulter, cette femme relate les faits et explique que l’islamologue l’a dans un premier temps contacté sur Facebook, prétextant des amis en commun. Un rendez-vous aurait été calé au 23 mai 2014 à l’hôtel Sofitel de Lyon entre elle et Tariq Ramadan dans le but de réaliser une interview.
“Il m’avait dit qu’il répondrait à toutes les questions sans retenues”, explique-t-elle, précisant qu’une “personne de son staff” était également présente ce jour là. “Nous avons commencé à discuter puis c’est allé très vite, c’était d’une violence inouïe”, poursuit-elle. Elle explique avoir été victime de plusieurs viols, dont l’un auquel la troisième personne aurait participé.
Cette femme, qui le menace alors de porter plainte, entend l’islamologue lui répondre: “Tu ne sais pas à quel point je suis puissant.” Après quoi Ramadan se serait finalement radouci, lui expliquant qu’elle “lui plaisait vraiment”. Il lui aurait alors proposé de se revoir pour une nouvelle interview. Avant de quitter la chambre, ce dernier l’aurait embrassé, précise la plaignante.
Menacée par deux hommes
La quinquagénaire détaille ensuite l’enfer qui a suivi cette rencontre avec l’islamologue et ses conséquences.
“À la suite de cela, j’ai déménagé, cessé de travailler, j’ai divorcé et j’ai pris beaucoup de poids”, écrit cette femme dans le document consulté par Europe 1.
Un épisode plus récent et également mentionné dans la plainte. Le 28 janvier 2019, elle aurait reçu un message de Tariq Ramadan depuis la messagerie Messenger: “J’ai une proposition à vous faire. Sur le plan professionnel. Vous avez toujours le même numéro de téléphone?”
La journaliste ne répond pas mais dès le lendemain, deux hommes “de type arabe” lui rendent visite et lui font explicitement comprendre qu’en cas d’idées “mal intentionnées”, “ils pourraient arranger ça”. Elle décide avec son ex-mari de faire intervenir les gendarmes pour procéder à des relevés d’ADN.
Le parquet de Paris a confié cette nouvelle plainte aux juges en charge des trois précédentes. L’islamologue est déjà mis en examen depuis le 2 février 2018 pour deux plaintes déposées en France dont les chefs d’accusation sont viols et viol aggravé.
Source: BFMTV