Syrie: Paris et Washington en première ligne pour une frappe

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Le président américain Barack Obama consultait vendredi son équipe de sécurité nationale sur le conflit en Syrie, après le soutien apporté par la France à une éventuelle frappe dans ce pays, accusé d’avoir utilisé des armes chimiques. D’autres puissances mondiales, notamment la Grande-Bretagne, refusent d’y participer.

 

 

Après le coup de théâtre jeudi à Londres, où le Parlement a rejeté une intervention militaire après un vote serré, la Maison-Blanche a laissé entendre que le président Barack Obama se réservait le droit d’agir unilatéralement contre le régime syrien, sans attendre l’ONU ou ses alliés occidentaux.

 

 

“Les Etats-Unis continueront à consulter le gouvernement britannique”, mais “les décisions du président Obama seront guidées par ce qui est dans l’intérêt des Etats-Unis”, a dit la porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain. Selon eux, ils ne cherchent pas à renverser le régime de Bachar al-Assad.

 

 

Le Premier ministre britannique David Cameron a lui assuré vendredi que même s’il était exclu que son pays participe à une action militaire, il s’engageait à tenter d’obtenir une “réponse forte” à l’usage d’armes chimiques. L’OTAN ne participera pas à une intervention militaire.

 

 

Frappes aériennes imminentes?

 

 

Paris estime que le refus de Londres d’intervenir en Syrie ne change pas la position de la France, qui souhaite une action “proportionnée et ferme” contre le régime de Damas, selon le président François Hollande. L’attaque chimique du 21 août près de Damas a coûté la vie à des centaines de civils, selon l’opposition.

 

 

Dans un entretien au quotidien “Le Monde”, M. Hollande n’a pas exclu des frappes aériennes avant mercredi, date de la session extraordinaire du Parlement français sur la Syrie.

 

 

Moscou a à nouveau réitéré son opposition à toute intervention. Pékin, allié de la Syrie, a dit de son côté qu’il fallait établir clairement les faits avant de décider toute action.

(ats / 30.08.2013 19h36)

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  1. A Londres, le Telegraph constate que “John Kerry gifle la Grande-Bretagne en qualifiant la France de ‘plus ancienne alliée'”. La “gifle diplomatique” est d’autant plus cuisante que cette référence historique remonte à la guerre d’indépendance américaine, quand le marquis de La Fayette combattait les Britanniques aux côtés des Américains. Hanté par cette antique rivalité, l’auteur de l’article fait part de son désarroi sur son compte Twitter :

    Le ministre de la défense britannique, Philip Hammond, a lui aussi joué de la fibre patriote britannique pour affirmer, vendredi sur Channel 4 News, que “l’alliance renouvelée de la France avec les Etats-Unis” mettait la Grande-Bretagne dans une “situation inconfortable”, rapporte le Guardian.
    yahoo.fr

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