Des combats entre l’armée kényane et les insurgés islamistes somaliens shebab ont fait plusieurs…
Des combats entre l’armée kényane et les insurgés islamistes somaliens shebab ont fait plusieurs morts dans le sud de la Somalie, ont affirmé vendredi l’armée et les rebelles, qui revendiquent chacun l’initiative de l’attaque.
Selon le porte-parole de l’armée kényane, Emmanuel Chirchir, un soldat kényan est mort après l’attaque, par l’armée, d’une base shebab à Qoqani, à une soixantaine de kilomètres à l’intérieur du pays. Selon lui, cinq rebelles sont morts dans l’opération et “de nombreux” autres ont été blessés.
Les shebab affirment à l’inverse avoir pris au piège l’armée kényane dans une embuscade jeudi, forçant, à l’aide d’un engin explosif, l’un de ses véhicules à s’arrêter.
“Alors qu’ils s’étaient arrêtés pour évaluer les dégâts, les garçons inexpérimentés ont été assaillis par une avalanche de balles,” ont-ils lancé sur le site de micro-blogging twitter. Ils disent avoir tué 11 soldats kényans et ne mentionnent aucune perte dans leurs propres rangs.
Le Kenya est engagé dans une offensive militaire dans le sud somalien depuis la mi-octobre. Il entend en déloger les shebab, qu’il rend responsable d’une série d’enlèvements et d’attaques sur son sol.
Les rebelles, qui se revendiquent d’al-Qaïda et ont juré la perte du gouvernement de transition somalien (TFG) soutenu par la communauté internationale, contrôlent largement le sud et le centre somaliens.
Mais ils sont soumis à une pression militaire accrue : celle du Kenya au sud, celle du TFG et de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient, basée à Mogadiscio, et désormais aussi, selon des témoins, celle de l’Ethiopie à l’ouest.
La Somalie est de facto en situation de guerre civile depuis 20 ans, depuis la chute du président Siad Barre en 1991.