Au moins 19 rebelles sud-soudanais et un soldat gouvernemental ont été tués dans l’attaque d’une base rebelle par l’armée sud-soudanaise dans l’Etat sud-soudanais du Jonglei (est), a indiqué mercredi le porte-parole de l’armée de Juba, Philip Aguer.
Les troupes sud-soudanaises ont donné l’assaut lundi à une base de la rébellion commandée par David Yau Yau, qui combat les autorités de Juba dans l’Etat de Jonglei, le plus vaste du pays.
Le gros de ses effectifs est estimé à entre 50 et 300 hommes par le centre de recherches indépendant Small Arms Survey, qui le pense néanmoins capable de mobiliser jusqu’à 3.000 hommes au sein des jeunes d’ethnie murle, autour du comté de Pibor, où il est essentiellement actif.
“Quinze corps de miliciens ont été retrouvés sur le champ de bataille, quatre autres ont été découverts plus tard”, a affirmé M. Aguer. “Nous avons perdu un homme au combat et quatre ont été blessés”, a-t-il ajouté.
Ancien professeur de théologie et fonctionnaire, David Yau Yau a pris les armes contre Juba après avoir été battu en avril 2010 aux élections locales dans le Jonglei par un candidat du Mouvement pour la libération des Peuples du Soudan (SPLM), l’ex-rébellion sudiste ayant combattu Khartoum durant la guerre civile, et désormais au pouvoir à Juba.
Yau Yau, issue de l’ethnie Murle, avait accepté une amnistie en juin 2011, un mois avant que le Soudan du Sud ne proclame officiellement son indépendance, mais a repris le maquis en avril dernier.
Human Rights Watch et Amnesty International ont récemment dénoncé les violations des droits de l’Homme – notamment meurtres, tortures et viols – qui accompagnent la répression des présumés soutiens des rebelles dans le Jonglei, l’un des principaux champ de bataille de la guerre civile ayant opposé la rébellion sudiste du SPLM à l’armée de Khartoum entre 1983 et 2005.
Les Murle sont accusés d’avoir combattu les rebelles sudistes au sein de milices supplétives de Khartoum.